CheikhAnta Diop cite “VOLNEY”(voyage en Egypte et en Syrie, par C-F Volney, Paris, 1787) qui, après être imbu de tous les préjugés dont nous venons de parler à l’égard du Noir, s’est rendu en Egypte entre 1783 et 1785. Il décrit les Egyptiens comme ayant les traits de Noirs, sans aucune contestation. Volney cite également le passage d’Hérodote sur journal article La Renaissance africaine Enjeux et perspectives culturelles, scientifiques et techniques dans l'œuvre de Cheikh Anta Diop Présence Africaine Nouvelle série, No. 175/177, Cinquantenaire du 1er Congrès international des écrivains et artistes noirs, 19-22 septembre 2006 / 50th Anniversary of the 1st International Congress of Black Writers and Artists, 19-22 September 2006 Volume II—Communications et débats / Contributions and Discussio 2007-1er semestre 2008, pp. 469-497 29 pages Published By Présence Africaine Editions Read and download Log in through your school or library Read Online Free relies on page scans, which are not currently available to screen readers. To access this article, please contact JSTOR User Support. We'll provide a PDF copy for your screen reader. With a personal account, you can read up to 100 articles each month for free. Get Started Already have an account? 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Homme de culture et homme de dialogue avant tout, il rassemble, pendant cette période de triomphe de l’hitlérisme, des amis fidèles, des compagnons de lutte. Alioune Diop, jeune intellectuel Sénégalais, prépare dès 1941 ce qui sera l’œuvre de sa vie Présence Africaine. Homme de culture et homme de dialogue avant tout, il rassemble, pendant cette période de triomphe de l’hitlérisme, des amis fidèles, des compagnons de lutte. Publisher Information In 1949, the publishing house opens its doors. It is this space in which novelists, novelists, storytellers, essayists, poets and thinkers of the Black World can finally express themselves and see their works circulating. The Bantu Philosophy of the Reverend Father Placide Tempels, which arouses many controversies, is the first book published by the Presence Africaine Editions. En 1949, la Maison d’Edition ouvre ses portes. Elle est cet espace dans lequel, romanciers, nouvellistes, conteurs, essayistes, poètes et penseurs du Monde Noir peuvent enfin s’exprimer et voir circuler leurs œuvres. La Philosophie Bantoue, du Révérend Père Placide Tempels, qui suscite de nombreuses controverses, est le premier ouvrage publié par les Editions Présence Africaine. Rights & Usage This item is part of a JSTOR Collection. For terms and use, please refer to our Terms and Conditions Présence Africaine © 2007 Présence Africaine Editions Request Permissions LeJuillet 2014 à 11:46 par RichardM. Entretien avec Bernard Lugan sur les fractures en Afrique centrale. "le peuple noir et si il est honnête comme il le prétend et comme on le voit il ne Ethiopiques n°87. Littérature, philosophie et art 2ème semestre 2011 Célestine Colette Fouellefak KANA [1] Dans la dédicace de son ouvrage intitulé Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx, Contribution de Cheikh Anta Diop à l’historiographie mondiale, Théophile Obenga [2] écrit Je dédie cet ouvrage à la jeunesse africaine, qu’elle accroisse sans cesse en autonomie intellectuelle, qu’elle prenne totale mesure de sa responsabilité africaine et mondiale. Après l’orage destructeur, tous les ouvriers doivent se mettre à bâtir pour l’éternité. OBENGA Théophile, 1986 10. L’auteur qui a été longtemps l’assistant de Cheikh Anta Diop, saisissait l’occasion d’une synthèse de l’œuvre de son maître pour le proposer comme modèle à la jeunesse africaine [3]. Avant sa mort le 07 février 1986, ce savant sénégalais, un mois plutôt, avait honoré le Cameroun d’une visite qui s’était révélée un testament légué à la jeunesse camerounaise et au-delà, à l’Afrique. Sindjoum Pokam devait plus tard parler de la leçon de Yaoundé » [4]. Cette leçon recelait à juste titre de vigoureuses formules transmises en testament à cette jeunesse et qui suscitèrent de la part de Jean Marc Ela cette remarque. Dans les capitales du continent, des milliers de jeunes envahissent les amphithéâtres pour écouter dans un silence quasi religieux, le maître prestigieux partager le fruit de ses longues années de recherche. L’auditoire accueillait ses interventions avec admiration et enthousiasme. L’éminent historien savait parler un langage clair et enthousiaste. En dépit du contenu, de ses démonstrations savantes, son style était accessible au grand public. ELA Jean Marc, 1989 9. Le contenu de ces démonstrations le situait dans la trame des penseurs panafricains, qui ont su relever ce que l’américain Edward Wilmut Bylden appelle la personnalité africaine The african personnality » [5]. Prenant la suite de ces penseurs africanistes, il s’agit pour nous de fixer la pensée de Cheikh Anta Diop, de poser l’Afrique noire comme objet et enjeu scientifiques. Hier exclusion des peuples africains de l’humanité, traite négrière, colonisation ; aujourd’hui, maladies endémiques, immigration choisie, programmes d’ajustement structurel, co-développement offert sans pudeur comme solution miracle à des pays surexploités rendus pauvres et très endettés. Dans le sillage de l’héritage panafricain de Marcus Garvey, d’Edward Burgardt Du Bois, de Sylvester William, d’Alexandre Walters, de Nkwame Nkrumah, de Théophile Obenga, Thabo Mbeki et autres, nous voulons rompre le silence face au chaos dans lequel est plongée l’Afrique, sa jeunesse en particulier. Cette jeunesse, qui meurt en mer dans la perspective de trouver des conditions de vie meilleures, vit une grande tragédie avec les pandémies et le chômage. Elle a besoin de repères. La construction d’une Afrique nouvelle que nous appelons de nos vœux repose sur cette jeunesse dont l’aptitude à cette tâche ardue, requiert des modèles et une fondation sociale. Sans boussole fiable, comment cette jeunesse africaine naviguerait-elle dans cette mer instable qu’est la mondialisation sans risque de perdre le nord ? En ayant en vue la recherche des voies et moyens d’affermir la conscience panafricaniste chez les jeunes africains, nous examinerons dans un premier temps les racines de cette idéologie et ensuite, nous nous attarderons sur la figure prestigieuse de ce leader panafricain qui fut Cheikh Anta Diop et que nous proposons à la jeunesse africaine comme repère. LES FONDEMENTS CULTURELS ET HISTORIQUES DU PANAFRICANISME Le panafricanisme se définit comme mouvement politique et culturel qui, considérant l’Afrique, les Africains et leurs descendants d’Afrique comme un seul ensemble, vise à régénérer et à unifier l’Afrique, ainsi qu’à encourager un sentiment de solidarité entre les populations du monde africain. Ce mouvement trouve ses origines dans la diaspora noire américaine [6]. Il a été toutefois alimenté par la résistance anticoloniale de l’Afrique continentale et par l’affirmation de la personnalité africaine. Georges Padmore, 1961 21. Le mouvement, reconnaît Jean Ziegler, possède une double histoire ; celle des Congrès, des discours, des disputes idéologiques et celle de l’histoire des peuples noirs. Jean ziegler, 1980 77. _ En visitant la première, l’on parcourt avec les Congrès l’histoire organisationnelle du mouvement dont les grandes dates de références sont les différents forums tenus à Paris [7] 1919, à New York1929, à Manchester [8] 1945, à Accra 1958 _ Les péripéties de l’organisation du mouvement panafricain sont complexes. Elles reflètent sa confusion idéologique. Pour comprendre cette complexité, il faut dépouiller les actes des six Congrès Panafricains et analyser les débats intervenus dans bon nombre d’organisations parallèles inspirées de l’idéologie panafricaine. Padmore Georges, 1961 37-65 _ Elle a pour pères fondateurs William Edward Burgardt Du Bois [9]- Sylvester William [10]- Alexandre Walters [11]- Marcus Garvey [12]- Georges Padmore. D’autres ont contribué à la mettre en relief notamment, Nkwame Nkrumah [13]- Amilcar Cabral – Barthlémy Bokanda – Ruben Um Nyobe – Cheikh Anta Diop – Thabo Mbeki pour ne parler que d’eux. Dans quelle mesure leurs discours peuvent-ils favoriser l’émergence, sur la scène internationale, d’un message africain susceptible de mobiliser la jeunesse africaine ? _ Pour répondre à cette question, l’on doit se souvenir que le mouvement panafricain possède une idéologie idéaliste dont la thèse centrale est la suivante Il existe une personnalité africaine qui est commune à tous les hommes, toutes les femmes de race noire ; cette personnalité recèle des valeurs spécifiques de sagesse, d’intelligence, de sensibilité. Les peuples noirs sont les peuples les plus anciens de la terre. Ils sont voués à l’unité et à un avenir commun de puissance et de gloire Jean Ziegler, 1980 78. Cette idéologie panafricaine refuse par conséquent toute idée d’assimilation, d’intégration à l’univers du dominateur [14]. Cette idéologie du refus de toute assimilation est une force motivationnelle d’une extraordinaire puissance. L’histoire retient que le mouvement nationaliste africain a pris une ampleur extraordinaire à la suite du panafricanisme [15]. De même, les insurgés de Soweto juin 1967 sont morts parce qu’ils refusaient d’accepter l’enseignement africaans dans les collèges noirs. Que dire encore du téméraire Camerounais Um Nyobé à l’ONU en 1952 se prononçant pour une indépendance politique du Cameroun ? De Marcus Garvey à Thabo Mbeki en passant par Nkwame Nkrumah et Cheikh Anta Diop, tous ont prôné un Etat fédéral panafricain continental, une renaissance africaine. Cette idée du panafricanisme dont Nkrumah est le prophète moderne est une idée aussi vieille que la déportation massive outre-mer des Africains. C’est la partie invisible, sécrète, celle de l’histoire des peuples noirs. Bien des Noirs ont été déportés, beaucoup sont morts, d’autres ont survécu. Ces hommes les plus divers ont combattu avec fanatisme leur déportation, refusant la séparation d’avec leur terre d’origine [16]. Dans la nuit de l’esclavage miraculeusement, le peuple déporté continuait à vivre, à créer, à inventer son rêve Je ne vois guère d’autres exemples dans l’histoire d’une telle force de caractère, d’un tel courage, d’une telle foi chez un peuple qui, victime d’une telle oppression si totalement inhumaine, a non seulement sauvé, mais épanoui sa culture en terre étrangère. Jean Ziegler, 1980 79. Face à ce qu’ont montré leurs ascendants, quelle est la capacité de la jeunesse africaine à penser, à réfléchir et à trouver des solutions sur les problèmes actuels du continent ? Dans le sillage de l’héritage panafricain, quelle leçon la jeunesse africaine peut-elle retenir afin de résoudre de façon originale et profonde les problématiques africaines contemporaines ? C’est à cela que nous voulons nous pencher en scrutant la pensée Cheikh Anta Diop. CHEIKH ANTA DIOP, PROPHETE DU PANAFRICANISME ? Cheikh Anta Diop comme modèle De nationalité sénégalaise, Cheikh Anta Diop à été un savant multidisciplinaire physicien, historien, anthropologue, linguiste, sociologue, philosophe, homme politique, panafricaniste. Il aura œuvré à valoriser l’Afrique et l’Homme africain, et y sera parvenu en prouvant scientifiquement l’unité culturelle de l’Afrique, posant ainsi les jalons de l’urgence d’un Etat fédéral africain. Le chercheur a toujours interpellé la jeunesse africaine, considérant le rôle qu’elle doit jouer pour sortir l’Afrique de la torpeur. Sa dernière interpellation fut à Yaoundé en 1986 Je vois en chaque jeune Africain susceptible de recevoir une éducation un bâtisseur de nation et c’est ce bâtisseur qui sommeille en chacun de nous que notre éducation doit réveiller [17]. L’histoire du personnage constitue elle-même un exemple d’autodétermination. Pour comprendre la signification de son travail, il est avant tout nécessaire de savoir quelles étaient la pensée et la situation historique au moment où il a commencé à écrire et à agir. Puis, il faudra examiner quels étaient sa thématique et sa contribution intellectuelle. Ensuite, l’on pourra analyser la signification de son œuvre pour la conscience historique des jeunes africains. _ Nous situons la pensée de l’auteur au moment où des thèses européocentriques, nourries par les courants philosophiques et anthropologiques reniaient toute valeur au Noir. Dans ce contexte, l’auteur le plus cité est probablement le philosophe Hegel 1770-1831 [18] qui maintenait l’Afrique comme le seul continent sans histoire qui n’aurait jamais produit ce qu’on pourrait appeler civilisation ». Tout comme Arthur Gobineau 1816-1882 dont l’ouvrage de référence Essai sur l’inégalité des races constituait la base idéologique aux grandes théories racistes [19]. D’autres institutions, comme l’Institut d’Ethnologie de France créé en 1925 par Lucien Lévy Bruhl, enseignaient que les Noirs avaient une mentalité prélogique. Les théoriciens s’appliquaient à légitimer, au plan philosophique et ethnologique, l’infériorité intellectuelle du Nègre. La vision d’une Afrique anhistorique et atemporelle, dont les habitants, les Nègres, n’avaient jamais été responsables d’un seul fait de civilisation s’imposait dans les écrits et s’ancrait dans les consciences Théophile Obenga, 1996 17-25. Ainsi, lors de la parution du livre Nation Nègres et culture de Cheikh Anta Diop, le contenu semblait si révolutionnaire que très peu d’intellectuels, même Africains, osaient y adhérer. La pensée diopienne avait provoqué des réactions extrêmement controversées. Il a fallu vingt ans pour qu’une partie de ses idées soient reconnues au niveau international. Ce fut lors du colloque international du Caire de 1974, initié par l’UNESCO, qui réunissait les plus éminents égyptologues du monde entier [20]. Cette pensée reste d’actualité et pose la question de l’apport de son œuvre aux jeunes Africains. Quelle valeur a-t-elle par rapport à un développement autodéterminé ? Le continent africain traverse une grave crise multidimensionnelle. Face à cette crise qui nous réserve un avenir incertain, l’homme moderne, armé de nouvelles technologies, ne sent-il pas la nécessité de se tourner vers les hommes illustres tels que Cheikh Anta Diop qui ont su utiliser la science avec conscience et fait la politique pour l’intérêt général et non pour eux-mêmes, pour tenter de déceler quelques promesses d’avenir ? Cet homme remarquable dont la contribution à l’élaboration de la civilisation de l’universel est inégalable, aura répondu au discours de Sarkozy un demi-siècle avant qu’il ne le prononçât à l’université de Dakar. Cet illustre savant qui se prononça contre les accords de partenariat économique, un demi-siècle avant que le président Wade constate ses effets pernicieux mérite d’être connu. Mieux, Cheikh Anta Diop ne se sera pas limité à dénoncer cette mainmise des puissances occidentales sur l’économie africaine, mais aura proposé des solutions dont la plus urgente est l’unité culturelle La question que nous sommes en droit de nous poser est celle de savoir ce qu’était la quintessence du message de l’illustre disparu et comment la jeunesse africaine peut l’assumer. L’Egypte ancienne comme culture africaine et base de l’unité culturelle africaine un message fort à la jeunesse africaine Cheikh Anta Diop est un panafricaniste [21]. Sa thèse sur la parenté culturelle profonde de l’Egypte avec le reste de l’Afrique, fondement de l’unité des peuples africains, reste d’actualité. En fait, L’Egypte ancienne représente le point central de la pensée de Cheikh Anta Diop. Il en est le point principal, essentiel, vers lequel vont toutes ses interrogations, toute sa quête historique. Il le dit lui-même Tout provient de la vallée du Nil et tout revient à elle, comme à un référentiel incontournable » [22]. De Nations Nègres et Culture 1954 au Colloque d’Egyptologie du Caire 1974 [23], Cheikh Anta Diop n’a cessé de montrer la vallée du Nil, la région des grands lacs à la méditerranée, comme l’origine même des civilisations négro-africaines. Pour l’auteur, cette vallée remplit plusieurs fonctions déterminantes de temporalité de l’Afrique noire ; elle est substratum, socle, fondement commun des civilisations négro-africaines en leur diversité historique et géographique [24]. La jeunesse africaine peut-elle s’abreuver de cette thèse ? Certainement en considérant que l’Egypte est la référence historique et culturelle de l’histoire générale de l’humanité. En cela, la vallée du Nil Egypte-Nubie se doit d’être considérée comme le fil conducteur des études historiques de l’Afrique Noire. Ce qui signifie que le fond culturel, riche d’atouts divers, peut fournir le fondement d’un nouveau départ basé sur une intégration régionale véritable. A partir des données matérielles des éléments de la culture ancienne donc, il faut appréhender les fondements de l’unité des peuples constitutifs de cet espace géographique. La conséquence de cette réflexion est celle-ci l’unité de l’Afrique ne se réalisera pas uniquement par des Unions douanières à caractère politique, mais également par des projets culturels fédérateurs, fondés sur les valeurs africaines, sur les objets et lieux de mémoires des peuples africains, traducteurs de leur originalité, de leur identité, et de la solidarité entre les peuples et les nations. Voilà la première leçon que Cheikh Anta Diop lègue à la jeunesse africaine. Il l’invite en outre à assumer des valeurs africaines. Retour à la culture africaine et à ses valeurs Qu’entend-on par valeurs africaines et quelles sont celles susceptibles de donner à cette jeunesse son nouveau départ ? _ Pour éclairer notre interprétation, sans doute devrions-nous donner le contenu que nous retenons dans le vocable de valeur ». Il n’est pas rare que, dans des échanges d’opinions, l’on utilise les mêmes termes, avec toutefois des compréhensions différentes. Tout simplement les compréhensions des uns et des autres reflètent des prédispositions pycho-mentales qui ne sont pas nécessairement de même résonance. Nous avons estimé utile de faire connaître ce que nous entendons par valeur » dans cette étude. _ Des différents sens donnés par le Petit-robert de 1992 le tout premier nous a semblé contenir l’essentiel. Il s’agit en effet de Ce en quoi une personne est digne d’estime, quant aux qualités que l’on souhaite à l’homme dans le domaine moral intellectuel, professionnel ». _ Cette définition a retenu notre attention tout simplement parce qu’elle colle le mieux, à notre sens, avec la notion de culture telle que définie par Edouard Tylor Le savoir des Africains, toutes leurs croyances, tout leur art, tout leur système éthique, toutes leurs lois, aptitudes et coutumes… » Edouard Tylor, 1981 8. La nuance suggérée par Alexis Kagame apporte un supplément à cette présentation de Tylor et éclaire davantage notre préoccupation [25]. Les préjugés voudraient que le savoir des Africains, leurs croyances, leur art, leur système éthique, leurs lois, aptitudes et habitudes acquises soient inaptes à promouvoir un quelconque dynamisme historique orienté vers le développement. Sous-entendent-ils aussi que toute capacité de création, existant en tout être humain, fait par les facultés que sont intelligence, volonté et autres énergies soit inexistante chez l’Africain ? Serait-il totalement taré ? N’a-t-on pas, en effet, déduit du nominalisme de Locke, vers la fin du XVIIIe siècle, que Les Nègres n’étaient, dans la grande chaîne des êtres, qu’un rang au dessus des singes qui, d’ailleurs, venaient aussi d’Afrique » Martin Bernal, 1996 249. _ L’analyse que nous nous proposons de faire vise ainsi à apporter les éléments de réponse à ce double niveau, actif et passif. Les Africains ont donné des preuves qu’à l’instar des autres groupements humains dans le monde, ils sont dotés des capacités créatrices propres à leur génie. Ils ont donné la preuve de ce que nous appelons, à la suite d’A. Kagame, une culture active. En clair, ils se sont montrés capables, comme les autres, d’explorer, d’exploiter et de transformer les éléments de leur environnement propre pour faire face à leurs besoins fondamentaux. Tous ceux qui se sont intéressés à ce continent, tel qu’il a vécu avant les contacts en question ici, soit des balbutiements de ses débuts jusque vers les XVe / XVIe siècles, ont unanimement attesté de la réalité de cette culture active à travers toute l’Afrique [26]. _ Les travaux de Cheikh Anta Diop peuvent permettre de bâtir une lexicologie historique en tant que source de renseignements historiques pour la jeunesse africaine. L’homme était un modèle pour ses compatriotes. Ses amis d’enfance [27] reconnaissent qu’il vouait une obéissance et un dévouement exceptionnel à sa mère. Malgré son instruction, Cheikh a toujours respecté les valeurs socioculturelles, fait rare chez nos jeunes intellectuels d’aujourd’hui. Il vivait le principe de l’enracinement d’abord et de l’ouverture ensuite. Il a grandi dans un environnement épris de valeurs de solidarité, d’assistance et d’entraide et l’a pratiqué au quotidien. Ce sont ces valeurs, entre autres, qui constituent le patrimoine culturel africain. Il s’agit des lois, des interdits, des croyances religieuses, des rites, de la médecine traditionnelle dont il faut assurer la préservation et la transmission de génération en génération. Il s’agit aussi des témoins matériels à valeur patrimoniale ; lieux sacrés, sites archéologiques, art scriptural, marqueur identitaire des peuples. Ces vestiges ont de la valeur du point de vue historique et artistique. _ Parmi ces valeurs, nous insistons sur les croyances religieuses africaines, comme jalons d’une intégration spirituelle. Elle permet d’appréhender l’unité culturelle des différents peuples d’Afrique rassemblés autour d’un Dieu créateur auquel ils accèdent par l’intermédiaire des génies, esprits et ancêtres. Nous ne saurons oublier leur Patrimoine linguistique ; la langue comme expression ultime d’une intégration, d’une unité et, en même temps, le véhicule le plus authentique de la culture. Elle est donc, pour les Africains, le véritable dénominateur commun, le trait d’identité culturelle par excellence. Montesquieu, en précisant que tant qu’un peuple n’a pas perdu sa langue, il peut garder espoir » a voulu montrer l’importance de cet élément du patrimoine culturel. La langue, comme le confie Cheikh Anta Diop, même non écrite, est considérée comme la cristallisation en énigmes plus ou moins difficiles à déchiffrer de l’histoire d’un peuple. Elle comporte nécessairement des traces de tout le passé du peuple qui le parle c’est-à-dire son héritage culturel. _ Combien de jeunes parlent encore leur langue maternelle ? Quels sont ceux des jeunes africains qui peuvent réciter quelques versets des prières traditionnelles ? Ce sont là les valeurs qui constituent le socle de tout homme et les travaux de Cheikh Anta Diop montrent bien que l’Egypte ancienne constitue bien une thématique centrale et riche d’enseignements pour la jeunesse africaine. Dans Nation Nègres et Culture, l’Egyptologue sénégalais déclare L’Egypte jouera dans la culture africaine repensée et rénovée le même rôle que les civilisations gréco-latines dans la culture occidentale. Ch. A. DIOP, 1954 14-15. L’histoire reconnaît que l’Egypte fut un lieu d’inspiration mythique. Jésus dès l’âge de douze ans, Socrate, Platon, Thalès, Pythagore, tous ont été initiés au pied des pyramides et sur les bords du Nil à la perception intelligible et imminente des mystères de l’univers. La jeunesse africaine peut, elle aussi, puiser dans les trésors de l’Egypte ancienne, de la sagesse africaine. Elle peut développer une confiance en sa culture et en la valeur de cette dernière. Loin d’être un narcissisme, le retour aux valeurs africaines doit chercher à utiliser celles susceptibles d’enraciner l’Africain, sa jeunesse en particulier. Ceci veut dire que les jeunes Africains peuvent prendre le contre-pied de l’enseignement colonial et néocolonial, conscients de leur potentiel créateur, convaincus de la capacité à se prendre en charge eux-mêmes. Pour cela, leur conscience historique en tant que peuples noirs d’Afrique aura pour fondement, dans le temps et dans l’espace, cette terre noire. Il faut restaurer la dignité du Noir. Il y a donc urgence pour nous Africains de nous armer de courage et d’abnégation pour nous défaire du complexe d’infériorité et du manque de confiance en soi. Les travaux de Cheikh Anta Diop concourent à encourager la jeunesse de faire des recherches sur l’Afrique. L’IDEOLOGIE PANAFRICAINE COMME MODELE A LA JEUNESSE AFRICAINE ET COMME STRATEGIE DE LIBERATION DU CONTINENT AFRICAIN Comment l’idéologie panafricaine peut-elle jouer un rôle de moteur pour la jeunesse africaine dans le développement du continent ? _ Ce questionnement, presque conclusif à notre réflexion, repose sur le contexte politique et économique infernal qui a plongé des milliers de jeunes dans le désespoir absolu. Face à cette situation, de nouvelles orientations tant continentales, géostratégiques que politiques en ce début du XXIé siècle se dessinent. D’autres paradigmes au plan politique notamment s’imposent aux Africains, à sa jeunesse en particulier, de toute urgence, dans le sillage de puissants leaders panafricanistes. La vie est une répétition de la vie, les hommes sont des copies des autres, vivants ou morts. Chaque personne cherche un modèle, une référence. Tous les jours, les médias nous proposent des modèles que nos jeunes imitent et copient à la lettre. Et finalement, qui veut comprendre les comportements des uns et des autres n’aura qu’à interroger la télévision. De même, connaître ce qui se passe à la télévision, c’est regarder la société. A vrai dire, les Africains mériteraient le prix Nobel de l’imitation. L’illustration la plus parfaite, c’est celle des stars que les médias imposent. Ces modèles sont-ils en phase avec les défis multiples que nos pays pauvres doivent relever ? Malheureusement, les modèles que nous proposent les médias ne sont pas les meilleurs, les plus utiles pour former les jeunes compatriotes, citoyens sensibles aux défis de leur patrie. Une jeunesse qui s’occupe de l’avenir de son pays, qui respecte les biens publics, les lois et les institutions. On verra plutôt des jeunes acculturés et empressés de fuir leur patrie au risque de leur vie, des jeunes qui manifestent de plus en plus du dégoût pour les études. Et pourtant des bons modèles ne manquent pas. C’est dans cette optique que Cheikh Anta Diop devrait être promu comme modèle de référence sur tous les plans. Cet homme n’est pas connu par la majorité de nos jeunes. Sont-ils fautifs de ne pas connaître Cheikh Anta Diop ? Certainement pas, car on ne parle de lui dans les médias qu’une fois par an à l’occasion de la commémoration de l’anniversaire de sa disparition. En prenant les leaders panafricains pour modèle, la souffrance africaine doit se transformer en tremplin historique pour la restauration de la conscience africaine et de la renaissance africaine. Telle est la mission léguée à la jeunesse africaine par l’illustre disparu. Restauration de la conscience historique africaine Si l’on examine les conséquences de l’œuvre de Cheikh Anta Diop pour les Africains en général, la jeunesse en particulier, on peut dire que la restitution du passé de l’Afrique a rendu possible la restauration de sa conscience historique. La restitution d’une réalité historique, c’est mettre fin à la falsification de l’histoire et de restaurer chez les Africains le sentiment d’avoir une antiquité et des pratiques culturelles et religieuses. _ Cette conscience historique africaine confère donc à tout le monde africain, à sa jeunesse en particulier, le sentiment d’une réelle solidarité culturelle, d’une communauté historique ayant ensemble des valeurs fondamentales héritées des ancêtres communs. La réconciliation des Africains avec leur propre histoire, leur passé culturel est d’une nécessité vitale Sans conscience historique, les peuples ne peuvent pas être appelés à de grandes destinées » [28]. _ L’auteur de cette citation délivre un message fort en enseignement à la jeunesse africaine. Pour l’Egyptologue sénégalais, l’élaboration du concept de conscience historique africaine est une chose indispensable pour l’Africain ; il s’agit de la confiance en soi, face à l’histoire qui a été, qui est et qui sera, selon la propre volonté des Africains. _ Il ressort de toute cette immense synthèse historique un bénéfice moral pour les générations actuelles. Il est possible dès lors, c’est-à-dire une fois le terrain déblayé, la continuité et la conscience historique restituées, de faire en sorte que les antiquités égyptiennes deviennent les antiquités classiques pour toutes les communautés noires contemporaines. L’expérience égyptienne fut essentiellement nègre et tous les Africains sans exception peuvent en tirer le même bénéfice moral que les Occidentaux vis-à-vis de la civilisation gréco-latine. Il faut par conséquent enseigner les civilisations de la vallée du Nil, les langues de cette espace historique comme des antiquités négro-africaines classiques. Autrement dit, pour Cheikh Anta Diop, le passé égypto-nubien doit être réanimé constamment par les communautés noires. Un héritage n’est vivant que s’il est entretenu par des communautés qui l’assument à la manière d’un legs ancestral. Le jeune africain doit chercher les ressorts dans la tradition africaine, dans les valeurs africaines. La conscience du passé historique doit redonner confiance aux jeunes Africains. Renaissance africaine Quand pourra-t-on parler de renaissance africaine ? Dans quelle mesure ce discours peut-il favoriser l’émergence sur la scène internationale d’un message susceptible de mobiliser la jeunesse africaine ? Disons tout de suite que le concept de renaissance a fait son entrée dans les sciences sociales avec la civilisation de la renaissance de Jacob Burckardt en Italie [29]. Apparu d’abord en Italie, la renaissance dans l’histoire de la civilisation est une période qui suit le Moyen Age dans l’histoire de la civilisation occidentale au XVé et au XVIé siècle. Cette période renoue donc avec l’héritage de l’antiquité gréco-latine sur les plans philosophique et artistique et crée une nouvelle ère en se distinguant par l’Humanisme. C’est la période de l’émancipation de la conscience individuelle, laïcisation du savoir, renouvellement des formes de pensée. L’on a noté un exceptionnel épanouissement des arts, des lettres et des sciences favorables à l’essor du commerce international. Il s’est agi, au total, d’un nouvel esprit qui caractérise véritablement la vie d’un peuple. En Italie, les académiciens surgirent à Florence et à Rome. Les architectes utilisèrent les ordres antiques et s’inspirèrent des proportions du corps humain. Léonard de Vinci, Raphaël, Michel Ange, Titien, Borticelli… tous furent de grands génies de la renaissance italienne. En Hollande l’humanisme se développe avec Erasme…, En France, la littérature fut renouvelée Par Clément Marot, les poètes de la Pléiade ; Rabelais et Montaigne. _ En étudiant l’Histoire du Monde donc, on constate que lorsqu’un peuple a été dans la misère, et la souffrance, il cherche à renaître, Ce fut le cas du Japon avec l’ère Meiji, des Juifs avec la naissance de l’Etat d’Israël, de l’Europe avec la renaissance du XVIé siècle. Cette renaissance s’impose aussi à l’Afrique car nous avons subi le malheur pendant plusieurs siècles. _ Si Cheikh Anta Diop se réfère à la renaissance, c’est à coup sûr pour l’enthousiasme général de cette époque d’innovation audacieuse, de créativité intense et soutenue, d’acquisition de nouveaux concepts et de nouveaux instruments de mesure, d’observation, de propagation des idées et de formes nouvelles de pensée. C’est l’époque où les banquiers florentins sont devenus les plus importants bailleurs de fonds de l’Occident. Le caractère prométhéen de la renaissance devait plaire à Cheikh Anta Diop en quête d’une renaissance pour les siens, en développant une culture africaine fondée sur un passé, sur l’héritage historique, sur les langues africaines avec de nouvelles expressions plastiques, musicales, architecturales. La renaissance africaine implique d’abord pour l’égyptologue la reconnaissance assumée de la vallée du Nil, foyer inaugural de la civilisation écrite sur le continent africain. _ Le discours de renaissance africaine est réactualisé par Thabo Mbeki et a pour ambition de changer la vision du continent africain et de lui donner toute sa place dans la Mondialisation [30]. Il conçoit une renaissance libératoire qui trouve son origine dans la redécouverte des réussites oubliées de l’Afrique. C’est pour lui le seul moyen de résoudre la question de l’exception africaine et de contredire les stéréotypes qui associent la condition africaine à l’instabilité politique à la dépravation morale et sociale, à la dépendance économique et à la pauvreté. _ Que reste-t-il à faire à la jeunesse africaine, à part renaître de nouveau, reprendre un nouvel élan, un nouvel essor ? Pour y parvenir, ne suffit-il pas de se servir des valeurs africaines, des ressources naturelles, de son intelligence ? C’est tout à fait normal si l’on suit l’histoire des peuples. _ Cela parait tout à fait possible, nous avons tout ce qu’il faut, les cerveaux, l’imagination, nous sommes largement comblés par la nature avec les différents fleuves africains, les forêts encore vierges, les animaux sauvages, qui n’existent qu’en Afrique, nous avons les sous-sols les plus riches du monde, nos valeurs restent codées dans les croyances religieuses africaines. Chaque jeune doit mettre son expérience personnelle et professionnelle au profit du continent. CONCLUSION L’idéologie panafricaine, force d’une extraordinaire puissance pour la jeunesse africaine, a été l’axe central de nos développements. A travers l’exemple d’un prophète panafricaniste, nous avons relevé que le fond culturel africain, riche d’atouts, pouvait fournir le fondement d’une renaissance africaine. Cheikh Anta Diop invite à juste titre la jeunesse africaine à une meilleure connaissance de son histoire. Son message se trouve ainsi résumé la jeunesse africaine doit connaître son histoire, sa civilisation, condition sine qua non pour sortir l’Afrique de sa léthargie. Il s’agit en fait d’une autodétermination des jeunes Africains par la restauration de la conscience historique. Il suffit d’initier des débats comme ceux-ci sur la jeunesse africaine afin d’ouvrir les yeux de cette jeunesse africaine qui accepte d’aller mourir dans la méditerranée. Si l’Occident avec ses divers satellites Banque Mondiale-FMI sont mis au banc des accusés, leurs mandataires africains ne le sont pas moins. Contre toutes ces forces d’agression du continent, nous disons avec T. Obenga que la jeunesse Africain doit se détourner des méthodes et pratiques responsables du chaos La jeunesse africaine doit faire bouger les choses, développer des idées novatrices, s’organiser au plan continental panafricain, ambitionner une Afrique différente de celle des pères fondateurs et des présidents à vie, protégés par l’Occident, pour les seuls intérêts occidentaux. OBENGA Théophile, 1996 12. Le personnage de Cheikh Anta Diop constitue un exemple d’autodétermination par excellence et donc un modèle pour la jeunesse africaine. Pour qu’il puisse être ainsi reconnu, pour qu’il soit un modèle de référence, ses héritiers et les universitaires africains en général ont un rôle fondamental à jouer promouvoir l’enseignement de l’égyptologie. Les jeunes trouveront leur salut, non en Occident comme semblent penser bon nombre d’entre eux, mais chez eux. BIBLIOGRAPHIE BASTIDE, R., Les Amériques Noires, Paris, 1967. BERNAL, M., Black Athena, Les racines Afro-asiatiques de la civilisation, T1, Paris, 1996. BONTEMPS, A., La renaissance de Harlem, Nouveaux horizons, 1973. DIOP, L’unité culturelle de l’Afrique Noire, Paris, Présence africaine, 1960. – Les fondements économiques et culturels d’un état fédéral d’Afrique Noire, Paris, Présence africaine, 1960. – Parenté génétique de l’Egypte pharaonique et des langues négro-africaines, Dakar, IFAN, 1977. – Nations nègres et cultures, Paris, Présence Africaine, T. I et II, 1979. – Civilisations ou barbarie, Paris, Présence, Africaine, 1981. ELA, J. M., Cheikh Anta Diop ou l’honneur de penser, L’Harmattan, Paris, 1989. BALOGUN, O., AGUESSI, H. et DIAGNE, P., Introduction à la culture africaine, Paris, UNESCO, 1977. KOUMOU, Michel, Le panafricanisme de la Crise à la renaissance. Une stratégie globale de reconstruction effective pour le 3é millénaire, Paris, Clé, 2008. OBENGA, Théophile, Appel à la jeunesse africaine, Editions Ccinia communication, 2008. – Volney et le sphinx, contribution de Cheikh Anta Diop à l’historiographie mondiale, Paris, Présence Africaine, 1996. LEGUN, C., Le panafricanisme à l’époque de l’indépendance, Paris, Présence Africaine, 1961. PADMORE, G., Panafricanisme ou communisme, 1961. [1] Université de Dschang, Cameroun [2] L’auteur connaît bien la pensée de son maître. Après avoir étudié la philosophie à l’Université de Bordeaux, l’histoire au Collège de France, à Paris et l’égyptologie à Genève en Suisse, il a suivi une formation en sciences de l’éducation à Pittsburgh aux Etats Unis. Docteur d’Etat es lettres, il est chef de département d’études des civilisations africaines à l’Université San Francisco en Californie. [3] Dans son dernier livre, Appel à la jeunesse africaine, contrat social africain pour le 21ésiècle, Editions Cinia communication, 2007, T. OBENGA expose son point de vue quant à la nécessité de la création des Etats-Unis d’Afrique. Face aux nombreuses tragédies qui touchent le continent africain, il appelle cette jeunesse africaine à se réveiller, à sortir de son état de désœuvrement et à agir pour la renaissance africaine. [4] Sindjoum Pokam, philosophe, intervention dans une table ronde le 07 février 2005, texte d’hommage et d’anniversaire du savant disparu. [5] Edward Wilmut Bylden 1832-1912 est l’un des pères fondateurs du mouvement panafricain moderne. [6] Le mouvement panafricain est né pour l’essentiel dans les régions de langue anglaise, au sud des Etats-Unis d’Amérique et aux Antilles Britanniques. [7] Convoqué par William Edward Burghart Dubois qui réclame conformément à Woodrow Wilson, le droit des peuples à disposer d’eux même. [8] Autrement appelée cinquième congrès panafricain de Manchester, il a joué un rôle dans l’émancipation politique des pays africains. [9] William Edward Bugardt Du Bois, auteur de Black Princes, fervent défenseur de l’idée sioniste qu’il tentera d’adapter à la diaspora noire. Leader du mouvement de résistance noire américaine, il est le fondateur du grand mouvement de protestation ; la NAACP National Association for the Advancement of Coloured People. Il est un antimarxiste convaincu. [10] Sylvester William, avocat né aux Antilles britannique, ardent défenseur de la démocratie bourgeoise. Il a consacré toute sa vie à aider les chefs coutumiers bantous de l’Afrique Australe à échapper aux contraintes des immigrés Boers et des agents britanniques de la Compagnie à Charte de Cecil Rhodes. [11] Alexandre Walters est un évêque de l’African Methodist, Episcopal Zion Church. [12] Une des plus importantes de ces organisations parallèles est fondée par Marcus Aurélien Garvey à New York le premier août 1920. Garvey convoque le premier parlement noir de l’Afrique libre et fonde la ligue universelle du progrès des communautés africaines ». Jamaïcain, il est celui qui organise le plus grand mouvement nationaliste noir ; l’UNIA Universal Negro Improvment Association dont l’objectif était l’établissement des liens confraternels aux niveaux sociopolitiques et culturels entre les pays noirs, des Amériques, d’Afrique et d’Europe. [13] – Nnandi Azikiwé[[Nnandi Azikiwé, premier gouverneur général du Nigeria indépendant, nommée par la reine d’Angleterre, il est l’auteur d’un document célèbre du mouvement panafricain The atlantic charter and British West Africa 1943. Il y refuse expressément toute idée de rupture avec le système capitaliste et exige l’intégration sur une base égalitaire, des futurs gouvernants noirs autonomes au Conseil de l’Alliance Atlantique. [14] BASTIDE, R., Les Amériques Noires, Paris, Payot, 1967, document cité par Jean ZIEGLER, ibidem. [15] Sous l’impulsion de Nkrumah, le Ghana, ancienne Côte de l’or Gold Coast est le premier pays d’Afrique Noire à se libérer de l’occupation blanche. Ce territoire devrait devenir le bastion d’où devaient partir les diverses armées coloniales pour la guerre d’indépendance du continent africain. [16] Lire BASTIDE, R., Les Amériques noires, Paris, 1967. L’auteur retrace cette martyrologie des millions de nègres morts sous la chicotte, souffrant de l’esclavage. En outre, deux romans explorent l’inconscient collectif de l’Afrique contemporaine ; À Schawartz BART, La mulâtresse solitaire, Paris, Seuil, 1971 et R. HALLEY, Racines, Paris, 1977. [17] DIOP, Cheikh Anta, Discours du 09 janvier 1986 », Palais des Congrès, Yaoundé- Cameroun. [18] Georg William Friedrich Hegel est sans doute le premier penseur qui a montré que, dès le départ, l’histoire du monde est la manifestation progressive de la raison vernuft, de l’esprit der absolut geist. Pour l’auteur, la valeur de la raison est mesurée par l’expérience affective concrète que nous avons de la rationalité. L’Histoire universelle est la manifestation de la raison et l’Afrique noire a été exclue de l’universelle, de la totalité historique universelle parce que le fondement géographique lui fait défaut. Son texte célèbre La raison dans l’Histoire. Introduction à la philosophie de l’Histoire, trad de Kostas papaioonnou, Paris, Plon, 1965. [19] Autant HEGEL excluait le Noir africain de l’histoire du monde, parce qu’il ne reconnaissait pas en Afrique Noire la révélation de la raison divine, de l’esprit universel, autant GOBINEAU refuse aux Nègres tout rôle majeur dans l’évolution historique de l’humanité, vu son infériorité. C’est cet obstacle racial que Cheikh Anta DIOP rencontre et règle dans toute sa démonstration scientifique. [20] Le colloque du Caire, organisé par l’UNESCO en 1974, marque une étape capitale dans l’historiographie africaine. Pour la première fois, des experts africains ont confronté, dans le domaine de l’Egyptologie, les résultats de leurs recherches avec ceux de leurs homologues des autres pays, sous l’égide de l’UNESCO. Les participants ont été frappés par la méthodologie interdisciplinaire introduite par Cheikh Anta Diop et Théophile Obenga. Les recommandations reflètent la solidité de l’argumentation présentée par les deux Africains. Il a été reconnu clairement que l’Egypte appartient à l’univers négro-africain. [21] Cheikh Anta Diop et son fils idéologique Mokefi Kete Asante sont les hérauts de la branche du panafricanisme dite afro-centriste. Ce mouvement réexamine l’histoire de l’Afrique d’un point de vue africaniste en l’opposant à l’eurocentrisme. Il s’agit d’un retour aux concepts traditionnels africains et à la culture africaine. [22] L’Égypte pharaonique et le continuum historique africain », table ronde avec Cheikh Anta Diop, Jean Devisse, Prince Dika Akwa, Nya Bonambela, Yaoundé – Cameroun, 6-9 janvier 1986, in Actes du Colloque sur l’archéologie Camerounaise. [23] Colloque sur le déchiffrement de l’écriture méroéitique, organisé sous l’égide de l’UNESCO, le Caire, 28 janvier- 3 février 1974. [24] DIOP, Cheikh Anta, L’Egypte pharaonique et le continuum historique africain », table ronde avec Jean Devisse, Prince Dika Akwa, Nya Bonabela, Yaoundé, Cameroun, 6-9 Janvier 1986, in Actes du Colloque International de Yaoundé sur l’archéologie du Cameroun. [25] Nous nous inspirons des analyses de Ola BALOGUN, H. AGUESSI et Pathé DIAGNE, Introduction à la culture africaine, Paris, UNESCO, 1977, [26] L’on pourra s’en convaincre en se reportant, pour une bonne synthèse au volume IV de L’Histoire Générale de l’Afrique, UNESCO/NEA, 1985. Les auteurs illustrent cette réalité à travers tout le continent, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, en passant, bien sûre par le centre. [27] EL Hadji Abdou Moutalib Sène, qui connut l’homme en 1943 et partagea avec lui 43 bonnes année, raconte dans un article publié dans Afrique histoire no12 paru en 1987 qu’en classe de terminale, Cheikh n’était pas encore affranchi de certaines servitudes domestiques. En effet, il se levait de bonne heure et balayait la cour de la concession avant d’aller chercher de l’eau à la borne fontaine pour les besoins de ménage de maman Maguette Diop. [28] Cheikh Anta Diop, un continent à la recherche de son histoire » texte de 1957 cité par O. THEOPHILE in Volney et le Sphinx, contribution de Cheikh Anta Diop à l’historiographie mondiale. [29] BURCKARD, J., HOLBON et HAJO, Civilisation of the renaissance in Italy, Modern Library Edition, 2002. [30] La renaissance africaine de Thabo Mbéki repose sur quatre dimensions politique, Mbeki souhaite que les leaders traditionnels démocratisent leur pouvoir afin d’être plus en phase avec le nouveau siècle. L’instrument utilisé est le concept de Gouvernement d’unité Nationale qu’il utilisé avec un succès mitigé en Angola et au Zimbabwe. Economique, il s’agit d’instaurer des réformes pour une économie mondialisée et compétitive Création du NEPAD pour tenter de conférer à l’Afrique un autre rôle que celui de fournisseur de matières premières. Economique et sociale, il s’agit de la dimension psychologique de la renaissance africaine selon laquelle les Africains doivent être fiers de leur identité ». Egyptis a Greek word meaning “Black.” The Egyptians of the Bible were Negroid. The Bible says both Egyptians and Ethiopians are descendants of Ham.
It looks like you're offline. Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx contribution de Cheikh Anta Diop à l'historiographie mondiale by Théophile Obenga 0 Ratings 0 Want to read 0 Currently reading 0 Have read Overview View 1 Edition Details Reviews Lists Related Books This edition doesn't have a description yet. Can you add one? Book Details Published in Paris, Gif-sur-Yvette, France Edition Notes Includes bibliographical references p. [403]-448 and index. Classifications Dewey Decimal Class 960/.07/2 Library of Congress DT19 .O25 1996 The Physical Object Pagination 484 p. Number of pages 484 ID Numbers Open Library OL737008M ISBN 10 2708706047, 2909885046 LCCN 97127883 Library Thing 9750798 Goodreads 890196 No community reviews have been submitted for this work. November 26, 2020 Edited by MARC Bot import existing book July 30, 2010 Edited by IdentifierBot added LibraryThing ID April 13, 2010 Edited by bgimpertBot Added goodreads ID. December 11, 2009 Edited by WorkBot link works April 1, 2008 Created by an anonymous user Imported from Scriblio MARC record.

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Le sphinx de Gizeh, témoignage d'une grandeur et d'une fierté négro-africaine retrouvées. Censé représenter le pharaon Khéphren cette immense sculpture gardien des secrets des pyramides, accumule depuis toujours les superlatifs ainsi que les interrogations, en effet sur ses origines ce vielle homme fatigué demeure silencieux. Ou peut-être ne nous sommes pas capable d’interpréter l'infinie sagesse émanante de ce vieillard si mystérieux et pourtant très bavard. Plusieurs spécialistes se sont intéressés aux origines des cette majestueuse sculpture et, la conclusion la plus honnête reste celle-ci le sphinx est d'origine négro-africaine. En effet, bien que la pensée moderne s'acharne à vouloir cacher les vrais origines de l’Égypte pharaonique, certaines évidences semblent difficiles à nier, la civilisation qui a apporté le mot progrès à l'humanité était négro-africaine. Difficile à concevoir pour certains voir improbable pour d'autre mais, les faits sont là même si personne ne semble vouloir y faire face. Cependant il y a toujours eu des hommes bonne foi, en 1783 le philosophe et orientaliste Volney grand admirateur d’Hérodote, entreprend son premier voyage en Egypte ou il va étudier parmi les coptes, il dit à propos du mythique sphinx " En voyant cette tête caractérisée Nègre dans tous ses traits, je me rappelai ce passage remarquable d'Hérodote, ou il dit Pour moi, j'estime que les Colches sont une colonie des Égyptiens, parce que, comme eux, ils ont la peau noire et les cheveux crépus". C'est lors de l’expédition napoléonienne de 1798-1799 que Vivan Denon dessinateur et historien, réalise une vue d'artiste du Sphinx, on peut y distinguer les traits caractéristiques du visage négro-africain l’épaisseur des lèvres, les joues et les yeux tout comme la forme du crane, typiquement africains. D'ailleurs Denon écrira a propos du sphinx "je n'eus que le temps d'observer le sphinx qui mérite d"être dessiné avec le soin le plus scrupuleux, et qui ne l'a jamais été de cette manière. quoique ses proportions soient colossales les contours qui en sont conservés sont aussi souples que purs l'expression de la tête est douce, gracieuse et tranquille; le caractère en est africain mais la bouche, dont les lèvres sont épaisses, a une mollesse dans le mouvement et une finesse d’exécution vraiment admirables; c'est de la chair et de la vie". Sur l'art égyptien il dit" Quant au caractère de leur figure humaine, n'empruntant rien des autres nations, ils ont copié leur propre nature, qui était plus gracieuse que belle..... en tout, le caractère africain, dont le nègre est la charge, et peut être le principe". dessin de Vivant Denon 1798-1799 Il semble donc que le noir africain joue un rôle décisif dans le progrès de la civilisation humaine, sachant que la civilisation égyptienne est la plus ancienne au monde on peut affirmer sans arrogance aucune que le noir africain est a l'origine de ce progrès, que ce soit les mathématiques l'art, ou l'architecture et même la religion. Le Dr Cheikh Anta Diop historien, anthropologue et égyptologue sénégalais l'une des figures les plus prestigieuses dans ce combat de reconnaissance historique et identitaire,car même si les intellectuels africains n'ont pas la place qui leur est due sur la scène internationale. Le Dr Diop a réussi avec des oeuvre telles que Nations nègres et culture a réussi à rendre sa crédibilité historique à un peuple jusqu'ici dénigré. Le sphinx est la pour témoigner du génie et de la grandeur africaine, mais aussi pour réconcilier le noir africain avec un sentiment de dignité et de fierté retrouvée. Pour le Dr Diop l'Egypte pharaonique joue le même rôle pour l'Afrique que la civilisation greco-romaine a joué pour l'Europe.
5 Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx - Contribution de Cheikh Anta Diop à l'historiographie mondiale, Paris, Présence Africaine, 1996. Poèmes et Essais 1- Stèles pour l’avenir (poèmes), Paris, Présence Africaine, 1978. 2- Pour une Nouvelle Histoire, essai, Paris, Présence Africaine, 1980. 3- Sur le chemin des hommes. Essai sur Presque tous les champs du savoir humain ont éveillé la curiosité de Cheikh Anta Diop. Il s’est employé chaque fois à les explorer en profondeur, avec une rare audace mais aussi avec une implacable rigueur. La création littéraire négro-africaine ne l’a donc pas laissé indifférent. De fait, il l’a toujours jugée si essentielle qu’une réflexion soutenue sur le sujet, que l’on pourrait aisément systématiser, traverse son œuvre, l’innervant en quelque sorte. Cet intérêt est nettement perceptible dès Nations nègres et culture où il reste toutefois plus soucieux de raviver les liens entre les langues africaines et de démontrer leur aptitude à dire en totalité la science et la technique. Mais déjà en 1948, dans Quand pourra-t-on parler d’une Renaissance africaine ? il invitait les écrivains à faire des langues du continent le miroir de nos fantasmes, de notre imaginaire et de nos ambitions. Il y revient dans Parenté génétique de l’égyptien pharaonique et des langues négro-africaines et, quasi avec les mêmes mots, dans Civilisation ou barbarie. Si Cheikh Anta Diop élabore ce qu’il appelle une Esquisse d’une théorie esthétique de l’image littéraire en poésie et dans le roman africain, c’est surtout pour stopper la fuite en avant d’auteurs persuadés, assez étrangement, que les mots chargés de traduire leur moi intime ne peuvent leur venir que du dehors. Esprit nuancé et fin, il ne formule pas ce point de vue avec irritation ou sur un ton brusque. Il se défend même, non sans élégance, de reprocher aux écrivains africains l’utilisation provisoire d’une langue étrangère, car note-t-il il n’existe actuellement, pour eux aucune autre expression adéquate de leur pensée ». Il souligne ensuite, avec une lucidité qui cache mal son amertume, ce qu’il nomme un problème dramatique de notre culture» ainsi résumé … nous sommes obligés d’employer une expression étrangère ou de nous taire.» L’idée de haïr une langue humaine, même celle du colonisateur, ne l’effleure jamais. Il ne fait ainsi aucune difficulté pour concéder que les philosophes, manieurs de concepts universels, peuvent espérer formuler leur réflexion dans une langue étrangère. Mais, insiste-t-il, il ne saurait en être de même pour les poètes et les romanciers en raison de leur rapport complexe au réel. Tout auteur de fiction sait en effet qu’il arrive toujours un moment où les mots, ses invisibles compagnons nocturnes, se dérobent à lui, un moment où il se sent comme perdu au pied d’une muraille de silence, un moment où l’écho de sa voix ne lui revient pas. Et plus l’écart entre sa culture de départ et sa langue d’arrivée est grand, plus cette muraille de silence s’avère difficile à escalader. Pour Cheikh Anta Diop, les écrivains africains se trouvent dans cette situation particulière qui les condamne à une certaine maladresse. Il est vrai que certaines fulgurances chez des poètes noirs talentueux – il cite nommément Senghor et Césaire – ont pu donner à tort l’impression qu’une langue d’emprunt peut gambader au-dessus des frontières et traduire notre génie. De l’avis de Diop, il s’agit là d’une illusion mortifère car au final la poésie négro-africaine d’expression française est de bien piètre qualité Une étude statistique révélerait, écrit-il, la pauvreté relative du vocabulaire constitutif des images poétiques [chez l’auteur négro-africain]. Une liste très courte d’épithètes, surtout moraux’ donnerait les termes les plus fréquents valeureux, fougueux, langoureux…» Et Diop d’enfoncer le clou Les termes pittoresques peignant les nuances de couleurs, de goût, de sensations olfactives et même visuelles sont formellement interdits à la poésie négro-africaine parce qu’ils appartiennent au stock du vocabulaire spécifique lié à des coordonnées géographiques». Autant d’observations qui font remonter à la surface ce que le poète haïtien Léon Laleau appellera, en une complainte devenue fameuse, cette souffrance ce désespoir à nul autre égal de dire avec des mots de France ce cœur qui m’est venu du Sénégal.» On est sidéré de constater que c’est un jeune homme d’à peine vingt cinq ans qui pose dans une perspective historique aussi large le vieux dilemme des écrivains africains… Il pointe d’emblée le double manque d’auteurs qui, sans écrire en bambara, en moré ou en wolof, n’écrivent pas non plus tout à fait en français. D’habiter cet entre-deux-langues crée un malaise en quelque sorte structurant ce déficit-là est aussi un défi que, du Nigerian Amos Tutuola à l’Ivoirien Ahmadou Kourouma en passant par le Sénégalais Malick Fall, chacun s’est efforcé de relever à sa manière. C’est ce mal-être linguistique que l’on trouve à l’origine de bien des révolutions formelles en littérature négro-africaine, de toutes ces tentatives de violer la langue française pour lui faire des petits bâtards » pour reprendre un mot célèbre de Massa Makan Diabaté. Il permet aussi de comprendre l’émoi suscité par les romans de Tutuola ou, naturellement, ce qu’on peut appeler le modèle Kourouma». Parenté génétique de l’égyptien pharaonique et des langues négro-africaines analyse sans les mentionner ces manœuvres de contournement ou, si l’on préfère, ce boitillement esthétique. Cheikh Anta Diop évoque après Sartre la nécessité pour le poète négro-africain de dégorger » les mots français de leur blancheur » avant de pouvoir en faire un usage efficace. Et le génie de Césaire, souligne Diop, c’est d’avoir su inventer une langue propre» et d’une vibrante authenticité, qui n’a rien à voir avec le français ou le créole. De cette remarque de l’auteur de Civilisation ou barbarie, on peut déduire, avec quelque malice j’en conviens, que Césaire est l’ancêtre lointain et bien plus délirant de Kourouma. Mais la dé-francisation du français » dont parle Sartre n’est aux yeux de Cheikh Anta Diop qu’un simple palliatif. Voici ce qu’il écrivait dans Quand pourra-t-on parler d’une Renaissance africaine ? Tout en reconnaissant le grand mérite des écrivains africains de langue étrangère, nous ne saurions nous empêcher de les classer dans la littérature de la langue qu’ils ont utilisée.» C’est ce que dira plus tard le Kenyan Ngugi Wa Thiong’o dans Decolonizing the mind, sur un ton plus rude, à propos de ses confrères de langue anglaise. Et à mon humble avis, cette remarque sur l’identité du texte est valable même pour les œuvres en rupture avec les normes de la langue d’emprunt Les soleils des Indépendances a beau faire exploser du dedans la prosodie française, il reste un roman français. En résumé, Cheikh Anta Diop avertit les écrivains de son époque vous allez tout droit vers l’impasse, le ver est dans le fruit que vous croquez à si belles dents. Il faut signaler au passage qu’il compte de nombreux amis parmi ceux qu’il critique ; on peut imaginer que certains d’entre eux sont allés le soutenir bruyamment contre une institution académique obtuse lors de sa soutenance à la Sorbonne ; sans doute aussi a-t-il discuté avec quelques-uns de leurs manuscrits. Cette proximité garantit la qualité humaine du dialogue et lui donne de la hauteur. C’est d’ailleurs un poète, et non des moindres, qui a été le premier à comprendre et à dire dans Discours sur le colonialisme, l’importance de Nations nègres et culture, l’ouvrage le plus audacieux qu’un Nègre ait jusqu’ici écrit et qui comptera, à n’en pas douter, dans le réveil de l’Afrique.» Mais cet homme est si singulier qu’il faut bien croire qu’il vient d’ailleurs. S’il mesure si bien l’importance de l’imaginaire chez les peuples spoliés de leur histoire, c’est en référence à une poésie bien éloignée de celle de ses camarades du Quartier latin il a en tête, quand il leur parle, les vers de Serigne Mbaye Diakhaté, Mame Mor Kayré et Serigne Moussa Kâ, qui lui sont familiers depuis sa tendre enfance. Cheikh Anta Diop a-t-il seulement été entendu de ses contemporains ? Je répondrai sans hésiter non. C’est que son propos était, littéralement hors de saison. Un petit flasback nous fera revivre cette époque de grande fébrilité idéologique. Alioune Diop, qui avait déjà fondé Présence africaine » en 1947, organise les Congrès de Paris et Rome en 56 et 59. Ce sont, pour les intellectuels et écrivains noirs progressistes, des années d’emportement lyrique l’écriture est un long cri et même de purs théoriciens comme Fanon s’expriment souvent en poètes. Tous se donnent pour mission de guider leurs peuples sur les chemins de la liberté et celle-ci leur semble toute proche. Il faut donc aller vite, il n’est pas question de finasser. Cette jeunesse impatiente veut tout, tout de suite, et se sent presque irritée par la complexité du monde. Tous savent bien, par exemple, que les langues coloniales sont un cadeau empoisonné mais ils ne peuvent se permettre de les rejeter avec mépris pour l’heure ce sont elles qui font tenir ensemble les combattants, lesquels y puisent pour ainsi dire leurs mots de passe. Nous sommes du reste, ne l’oublions pas, au temps du marxisme triomphant et on se fait vite suspecter de chauvinisme étroit ou de remise en cause du primat de la lutte des classes. C’est peut-être David Diop qui exprime le mieux cette pression de l’urgence politique lorsqu’il observe en mars 56 dans sa Contribution au débat sur les conditions d’une poésie nationale Certes, dans une Afrique libérée de la contrainte, il ne viendrait à l’esprit d’aucun écrivain d’exprimer autrement que par sa langue retrouvée ses sentiments et ceux de son peuple. Dans ce sens, la poésie africaine d’expression française coupée de ses racines populaires est historiquement condamnée». L’auteur de Coups de pilon est ainsi l’un des premiers à suggérer une littérature négro-africaine de transition, idée qui ne gênait en rien Cheikh Anta Diop. [Conférence de presse RND relais ex-Route de Ouakam.] Ces réflexions ne sont évidemment pas transposables telles quelles dans les colonies britanniques ou portugaises mais les similitudes restent assez fortes. Elles le sont à un point tel que Ngugi Wa Thiong’o arrivera à partir de 1964 aux mêmes conclusions que Cheikh Anta Diop sans l’avoir jamais lu et que la publication en 1966 par l’Ougandais Okot P’Bitek de Song of Lawino, est un événement autant par sa valeur poétique que par sa langue d’écriture, le luo. Toutefois, ce qui rend le plus inaudible Cheikh Anta Diop, c’est ce que j’appelle souvent le péché originel » de la littérature négro-africaine dès le départ, l’écrivain se veut un porte-voix. Il ne parle donc pas à son peuple, il parle pour son peuple. De ces bonnes intentions libératrices naît un tête-à-tête avec le colonisateur qui change tout. En dénonçant les crimes de la conquête, c’est à l’oppresseur qu’il veut faire honte et cela n’est possible que dans la langue de ce dernier. Voilà pourquoi tant d’écrivains africains engagés, voire franchement militants ont été si à l’aise avec la langue française. Pour certains d’entre eux, il s’agissait surtout de dire à l’Européen Vous avez tort de nous dépeindre comme des sauvages ». Cheikh Anta Diop, qui voit le piège se refermer sur les écrivains africains, aimerait les voir moins sur la défensive. Il ne suffit pas selon lui de réfuter la théorie de la table rase’. Il s’emploie dès lors à contester les pseudo-arguments visant à dénier aux langues africaines tout potentiel d’expression scientifique ou littéraire. Il traduit ainsi dans Nations nègres et culture, un résumé du Principe de la relativité d’Einstein, un extrait de la pièce Horace de Corneille et La Marseillaise. C’est aussi à l’intention de ces mêmes écrivains arguant de la multiplicité des langues africaines – pour mieux justifier l’usage du français ou de l’anglais – qu’il démontre leur essentielle homogénéité. Au fond, il leur dit ceci l’Afrique, mère de l’humanité, a fait de vous les maîtres du temps et lorsque les autres sont entrés dans l’Histoire, vous les avez accueillis à bras ouverts car vous, vous y étiez déjà, bien en place. Il veut surtout leur donner le courage d’oser rebrousser chemin, n’hésitant pas à leur offrir en exemple Ronsard, Du Bellay et tous les auteurs de La Pléiade qui avaient pris leurs responsabilités historiques en remettant en cause l’hégémonie du latin. Le plus ardent désir de Cheikh Anta Diop, c’était d’éviter à l’Afrique qui a inventé l’écriture, d’être le seul continent où langue et littérature se tournent si résolument le dos. Mais c’était un dialogue de sourds – une expression que lui-même utilise d’ailleurs à propos de son différend avec les égyptologues occidentaux. Il était dans l’Histoire et on lui opposait des arguments subalternes du genre il nous faut bien vendre nos ouvrages», nos peuples ne savent ni lire ni écrire»… Mais qui donc a jamais su lire et écrire une langue sans l’avoir apprise ? Sur ce point précis, Cheikh Anta Diop rappelle à maintes reprises à ses interlocuteurs le cas de l’Irlande qui a sauvé le gaélique de la mort en le remettant en force dans son système éducatif. Cependant, derrière toutes les arguties des intellectuels africains il repère, comme indiqué dans Civilisation ou barbarie, un processus d’acculturation ou d’aliénation» auquel il est impératif de mettre au plus vite un terme. Acculturation ? Aliénation ? Voici un passage de À rebrousse-gens, troisième volume des Mémoires de Birago Diop où celui-ci répond directement à Cheikh Anta Diop. Tous deux, jeunes étudiants en France venus passer de brèves vacances au pays, se retrouvent à Saint-Louis. Birago raconte à sa manière désinvolte et volontiers sarcastique J’avais appris dans la journée que Cheikh Anta Diop faisait une conférence sur l’enseignement des mathématiques en langue wolof.’ J’y ai été.» Par amitié pour l’orateur sans doute car le sujet ne le passionne pas vraiment. Il avoue même avoir essayé de coller ce jour-là son copain en lui demandant de traduire en wolof les mots angle » et ellipse ». Au terme de son récit, l’écrivain redit son admiration pour le fervent égyptologue qui a combattu tant de préjugés» avant de trancher tout net J’étais et je demeure inconvaincu.» Et Birago d’ajouter ceci, qui à l’époque ne valait pas seulement pour lui Peut-être suis-je toujours et trop acculturé. Irrémédiablement.» À mon avis, on aurait tort de prendre cette confession au pied de la lettre Birago Diop, d’un naturel sceptique et irrévérencieux, s’exprime ainsi par allergie à tout ce qui lui semble de l’idéologie mais ne rejetait en rien ses racines. Cheik Aliou Ndao le sait bien, qui lui lance dans un poème de Lolli intitulé Baay Bi- raago jaa-jëf» Dëkkuloo Cosaan di ko gal-gal’. Aujourd’hui, un demi-siècle après ce duel à distance entre deux de nos grands hommes, il est clair que les pires craintes de Cheikh Anta Diop se sont vérifiées. En vérité le visage actuel de la littérature négro-africaine d’expression française n’est pas aussi beau à voir qu’on cherche à nous le faire croire. J’en parle du dedans, avec l’expérience de celui qui a publié son premier roman il y a trente cinq ans. L’essentiel s’y joue aujourd’hui en France et on peut dire que le fleuve est retourné à sa source, sur les bords de la Seine où Cheikh Anta Diop l’a vue naître. Le phénomène s’est accentué après une période, trop courte hélas, où de grandes initiatives éditoriales au Sénégal, au Cameroun et en Côte d’Ivoire, par exemple, ont fait émerger des institutions littéraires crédibles et des auteurs respectés. Mais à la faveur du marasme économique, l’Hexagone a vite repris sa position centrale. C’est au dehors que nos œuvres sont publiées, validées de mille et une manières avant de nous revenir, sanctifiées en quelque sorte par des regards étrangers. Nos livres étant rendus difficilement accessibles par leur prix et par leur langue, nous sommes de ces auteurs dont le public a entendu parler mais qu’il n’a guère lus nous sommes des écrivains par ouï-dire. Si j’osais pousser la taquinerie plus avant, je dirais que chez nous bien des réputations littéraires reposent sur ce malentendu fondamental. Un des signes du désastre, c’est que dans certains pays africains aucun texte de fiction n’est publié dans des conditions normales. Un ou deux noms constituent à eux seuls tout le paysage littéraire et, pour le reste, quelques histrions outrancièrement médiatisés en Occident font oublier ce vide sidéral sur le continent lui-même. En somme, le tête-à-tête originel se perpétue mais l’écrivain africain a revu sa colère à la baisse seul fait recette l’afro-pessimisme qui dort, comme chacun sait, dans le même lit que le racisme le plus abject. Le profil type de cet auteur est facile à esquisser il ne lui suffit pas de cracher tout le temps sur l’Afrique, il prétend aussi qu’étant né après les indépendances il n’a rien à dire sur la colonisation et encore moins sur la Traite négrière, qu’il aimerait bien que nous arrêtions de jouer aux victimes et d’exiger des autres une absurde repentance. Bref, cette littérature qui se voulait négro-africaine à l’origine, est bien contente de n’être aujourd’hui que négro-parisienne. Si j’ai peint un tableau aussi sombre, c’est qu’il me semble crucial que nous nous gardions de tout optimisme de façade. Je veux dire par là que oui, trente ans après la mort de Cheikh Anta Diop, l’on n’est considéré comme un véritable écrivain en Afrique qu’à partir de l’anglais, du portugais ou du français. On entend encore souvent des auteurs de la génération de Diop et d’autres beaucoup plus jeunes dire avec sincérité leur préférence pour ces langues européennes. La situation complexe de certains de nos pays est selon eux une des preuves de l’impossibilité, voire du danger, de promouvoir le senoufo, le yoruba et le beti par exemple ou de s’en servir comme instrument de création littéraire. Il est certain que la fragmentation linguistique est décourageante, même si Cheikh Anta Diop prend toujours soin de la relativiser. Comment y faire face ? Certains ont suggéré de forcer la main au destin en gommant toutes nos différences. Mais toujours clairvoyant et ennemi de la facilité, ce grand panafricaniste n’hésite pas à écrire dans Nations nègres et culture que L’idée d’une langue africaine unique, parlée d’un bout à l’autre du continent, est inconcevable, autant que l’est aujourd’hui celle d’une langue européenne unique.» À quoi on peut ajouter qu’elle comporte le risque d’un terrible assèchement. J’ai entendu des intellectuels accuser Ayi Kwei Armah de préconiser, justement, cette langue africaine commune. Ce n’est pas du tout ainsi que j’ai compris le chapitre de Remembering the dismembred continent où le grand romancier ghanéen s’efforce de trouver une solution à ce qu’il appelle notre problème linguistique». Il propose simplement une démarche politique volontaire qui ferait du swahili ou – ce qui a sa préférence – d’une version adaptée de l’égyptien ancien, l’outil de communication internationale privilégié des Africains. Cela rejoint, en creux, le plaidoyer de Cheikh Anta Diop en faveur d’humanités africaines fondées sur l’égyptien ancien. Cela dit, dans des pays comme le Cameroun, le Gabon ou la Côte d’Ivoire aucune solution ne paraît envisageable pour l’heure. Est-ce une raison pour se résigner à un statu quo général ? Je ne le pense pas, car cela voudrait dire que chaque fois que nous ne pouvons pas faire face ensemble à une difficulté particulière, nous devons tous rester en position d’attente sur la ligne de départ. Je pense au contraire que là où les conditions sont réunies, il faut se mettre en mouvement en pariant sur l’effet de contagion d’éventuelles réussites singulières. Des frères venus du Mali, de Mauritanie et du Burkina Faso nous feront profiter ce matin des expériences dont ils sont du reste bien souvent des acteurs de premier plan. Pour ma part je vais essayer de montrer, par un bref état des lieux, la dette immense du Sénégal à l’égard de Cheikh Anta Diop. C’est lui-même qui raconte en 1979, dans sa Présentation’ de l’édition de poche de Nations nègres et culture la mésaventure de Césaire qui … après avoir lu, en une nuit, toute la première partie de l’ouvrage… fit le tour du Paris progressiste de l’époque en quête de spécialistes disposés à défendre avec lui, le nouveau livre, mais en vain ! Ce fut le vide autour de lui.» C’est que Césaire, on l’a vu, avait pris l’exacte mesure du texte qui a eu l’influence la plus profonde et la plus durable sur les Noirs du monde entier. Dans Nan sotle Senegaal’, un des poèmes de son recueil Taataan, Cheik Aliou Ndao dit clairement que Nations nègres et culture est à la source de sa vocation d’écrivain en langue wolof Téereem bu jëkk baa ma dugal ci mbindum wolof Te booba ba tey ñàkkul lu ma ci def.» L’auteur de Jigéen faayda et de Guy Njulli fait sans doute ici allusion au fameux Groupe de Grenoble’, né lui aussi, très concrètement, du maître-livre de Cheikh Anta Diop. Sa lecture a en effet décidé des étudiants sénégalais – Saliou Kandji, Massamba Sarré, Abdoulaye Wade, Assane Sylla, Assane Dia, Cheik Aliou Ndao, le benjamin, etc. – à se constituer en structure de réflexion sur les langues nationales, allant jusqu’à produire par la suite un alphabet dénommé Ijjib wolof. Et plus tard, les travaux de Sakhir Thiam – en qui Cheikh Anta Diop voit explicitement un de ses héritiers dans sa conférence-testament de Thiès en 1984 – de Yéro Sylla, Arame Faal ou Aboubacry Moussa Lam, ont été dans la continuité de ce combat. On peut en dire de même de la revue Kàddu initiée par Sembène, Pathé Diagne et Samba Dione, qui en fut – on oublie souvent de le préciser – la cheville ouvrière. Ce sont là quelques-uns des pionniers qui ont rendu possibles les avancées actuelles. Il est frappant, et particulièrement émouvant, de constater que chez nous l’accélération de l’Histoire s’est produite peu de temps après la disparition du savant sénégalais, plus exactement à partir de la fin des années 80. Cheikh Anta Diop a semé puis il est parti. Cela signifie que de son vivant il n’a jamais entendu parler de maisons d’édition comme ARED, Papyrus-Afrique ou OSAD – pour ne citer que les plus connues ; en 1986, Cheik Aliou Ndao, déjà célébré pour L’exil d’Alboury, n’a encore publié aucun de ses quinze ouvrages en wolof dans tous les genres littéraires-poésie, théâtre, roman, nouvelle, essai et livres pour enfants. Il faudrait peut-être d’ailleurs ajouter à cette liste son livre d’entretien avec Góor gi Usmaan Géy dans lequel celui-ci revient, en termes inspirés, sur une rencontre fortuite à Pikine avec Cheikh Anta Diop chez un de leurs amis communs, le vieux Ongué Ndiaye ; Diop n’a pas eu le bonheur de tenir entre ses mains Aawo bi de Maam Younouss Dieng, Mbaggu Leñol de Seydou Nourou Ndiaye, Yari Jamono de Mamadou Diarra Diouf, Ja- neer de Cheikh Adramé Diakhaté, Séy xare la de Ndèye Daba Niane, Booy Pullo d’Abdoulaye Dia ou Jamfa de Djibril Moussa Lam, un texte que les connaisseurs disent être un chef-d’œuvre. Sans doute le CLAD faisait-il déjà un travail remarquable mais on peut bien dire que l’essentiel de la production scientifique d’Arame Fal et de Jean-Léopold Diouf a été publié après la disparition de Cheikh Anta Diop. S’il revenait en vie, Cheikh Anta Diop serait rassuré de voir que désormais dans notre pays le député incapable de s’exprimer dans la langue de Molière n’est plus la risée de ses pairs et que le parlement sénégalais dispose enfin d’un système de traduction simultanée interconnectant nos langues nationales. Mais ce qui lui mettrait vraiment du baume au cœur, ce serait de voir que des jeunes, souvent nés après sa mort, ont pris l’initiative de sillonner le pays pour faire signer une pétition demandant l’enseignement de la pensée de celui qui fut pendant si longtemps interdit d’enseignement… Et que l’un des initiateurs de cette pétition a, depuis Montréal et sur fonds propres, produit en octobre 2014 le premier film documentaire sur Serigne Mor Kayré et travaille en ce moment sur le second consacré à celui qu’il appelle l’immense Serigne Mbaye Diakhaté.» ; que l’université Gaston Berger de Saint-Louis a formé les premiers licenciés en pulaar et en wolof de notre histoire. Il ne lui échapperait certes pas que la volonté politique n’y est toujours pas, dans notre curieux pays, qui réussit le tour de force de rester si farouchement francophile alors qu’il a cessé depuis longtemps d’être… francophone ! L’Etat sénégalais a financé une grande partie de la production littéraire en langues nationales et il serait injuste de ne pas l’en créditer. Il n’en reste pas moins que, pour l’essentiel, ces résultats ont été obtenus grâce à des initiatives militantes, dans des conditions difficiles, souvent d’ailleurs au prix de gros sacrifices personnels de disciples de Cheikh Anta Diop. Renversant les termes de la question initiale, on peut se demander aujourd’hui que disent les écrivains sénégalais à Cheikh Anta Diop ? Il ne fait aucun doute que sans lui la littérature sénégalaise en langues nationales ne serait pas en train de prendre une telle envergure. En 1987 un numéro spécial de la revue Ethiopiques » intitulé Teraanga ñeel na Séex Anta Jóob, préfacé par Senghor, réunit des hommages de Théophile Obenga, Buuba Diop et Djibril Samb, entre autres ; de son côté, L’IFAN a publié grâce à Arame Faal une anthologie poétique en wolof entièrement sous le titre Sargal Séex Anta Jóob. Le recueil date de 1992 mais la plupart de ses 23 poèmes ont été écrits immédiatement après la mort du savant, sous le coup de l’émotion. Tous rendent certes hommage à l’intellectuel hors normes mais aussi, avec une frappante unanimité, à la personne, à ses exceptionnelles qualités humaines. Les auteurs de cette importante anthologie ne sont naturellement pas les seuls à savoir ce qu’ils lui doivent. Même ceux qui ne lui consacrent pas un poème comme Ceerno Saydu Sàll – Caytu, sunu këru démb, tey ak ëllëg’ dans Suuxat – lui dédient tel ou tel de leurs ouvrages ou rappellent son influence. C’est le cas de Abi Ture, auteure en 2014 de Sooda, lu defu waxu et de Tamsir Anne, qui a publié en 2011 Téere woy yi, tra- duction en wolof de Goethe, Heinrich Heine, Bertold Brecht et d’autres classiques allemands. Cette allégeance intellectuelle à Cheikh Anta Diop si généralisée, vient aussi de très loin et pourrait même être analysée comme une pratique d’écriture spécifique. Je ne veux pas conclure cette conversation en donnant l’impression d’un optimisme béat il reste beaucoup à faire car les forces qui ont voulu réduire au silence Cheikh Anta Diop ne désarment jamais. Notre territoire mental est toujours aussi sévèrement quadrillé et, encore une fois, le désir de basculer sur la pente de notre destin [linguistique] » est loin d’être largement partagé. On n’en est pas moins impressionné par les immenses progrès réalisés en quelques décennies dans le domaine des littératures en langues nationales. Si pour paraphraser Ki-Zerbo nous refusons de nous coucher afin de rester vivants, le rêve de Cheikh Anta Diop ne tardera pas à devenir une réalité.
JeanMaurice Bizière, Pierre Vayssière, Histoire et historiens - Antiquité, Moyen-Âge, France moderne et contemporaine, Paris, Hachette, collection Carré Histoire, 1995. Théophile Obenga, Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx - Contribution à l'historiographie mondiale, Paris, Présence Africaine, 1996. 2. Méthodologie
Cheikh Anta Diop 1923-1986 fut un pionnier de la recherche historique africaine et de l'égyptologie moderne. Présence Africaine Le 7 février 1986, disparaissait le Sénégalais Cheikh Anta Diop, auteur du célèbre Nations nègres et cultures. Ses thèses iconoclastes, fondées sur une érudition scientifique et pluridisciplinaires, avaient fait l’effet d’une bombe à la parution de l'ouvrage en 1954. A l'occasion du 30e anniversaire de la disparition de l'historien, RFI a interrogé le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne sur la portée de l’œuvre de Diop. Souleymane Bachir Diagne, 61 ans, vit aux Etats-Unis où il enseigne la littérature et la philosophie à l’université de Columbia. Entretien. Nous commémorons cette année le 30e anniversaire de la disparition de Cheikh Anta Diop. Je crois que vous l’avez connu personnellement. Quel genre de personnage était-il ? Je l’ai rencontré une seule fois. Je m'en souviens encore. Je sortais de mon agrégation de philosophie lorsque mon oncle Pathé Diagne, qui était l’un de ses amis, m’a amené le voir. C’était un monsieur très courtois et attentif. On a parlé de mes études et de l’importance qu’il attachait à la réflexion philosophique. Il m’a dit que l’Afrique avait besoin de philosophes pour penser son présent et son avenir. J’étais un peu intimidé par ce grand personnage dont j’avais lu, comme tous les Sénégalais, les écrits sur l’Egypte, et notamment son livre intitulé Antériorité des civilisations nègres mythe ou vérité historique ? que j’avais dévoré au sortir de la terminale. Quel impact ces lectures ont-elles eu sur vous ? Elles ont eu un impact immense sur moi comme sur beaucoup de jeunes Africains grandissant dans des sociétés postcoloniales et dominées. Elles m’ont aidé à structurer ma pensée. Tous les Africains qui ont lu Cheikh Anta Diop sont marqués à jamais par la simplicité et la force de sa narration. Moi, j’ai retenu de mes lectures diopiennes » trois grandes idées. Primo, la civilisation égyptienne est une civilisation profondément africaine et d’ailleurs l’Egypte n’est pas compréhensible sans son ancrage africain, tout comme l’histoire africaine ne se comprendrait pas sans sa connexion avec l’Egypte. Quelles sont les deux autres idées que vous avez retenues ? La deuxième leçon importante, ce fut la découverte que l’Afrique ne se réduisait pas à sa tradition orale et que l’érudition écrite avait une longue histoire sur notre continent. Comme l’a écrit Diop, on ne peut pas parler de philosophie africaine en ignorant que cette discipline était enseignée dans des grandes villes comme Tombouctou ou Djenné dans une tradition écrite depuis des époques médiévales. La lecture de Cheikh Anta Diop m’a convaincu que la démarche ethnologique ne suffisait pas et qu’il fallait une démarche proprement historique pour pouvoir situer l’histoire intellectuelle de l’Afrique à l’intérieur de celle du monde musulman et plus généralement, à l'intérieur de la tradition de l’érudition écrite. Enfin, la troisième grande idée que Diop développe dans son œuvre, c’est celle de l’unité culturelle et politique africaine. Son volontarisme panafricaniste n’est pas sans rappeler l’appel à l’unité africaine d’un Senghor ou d’un Nkrumah. Vous avez connu Cheikh Anta Diop, mais aussi Senghor. Il semblerait que leurs relations étaient plutôt tendues ? On a exagéré sur les divergences intellectuelles entre ces deux grands Sénégalais. Certes, Senghor et Diop n’étaient pas sur la même longueur d’onde sur le plan politique, mais maintenant que tous les deux sont morts et que la passion politique est retombée, les points de convergence apparaissent davantage, notamment sur les questions de l’unité culturelle du monde noir. Parmi les thèses iconoclastes de Cheikh Anta Diop, il y a aussi son affirmation que les Grecs auraient tout appris des Egyptiens, de la philosophie jusqu’aux sciences. Faisait-il de l’afrocentrisme ? C’était évidemment excessif d’affirmer que les Grecs avaient tout appris des Egyptiens, mais Cheikh Anta Diop avait eu raison de questionner la présentation de l’histoire intellectuelle de l’Occident comme un parcours totalement exceptionnel, sans lien avec d’autres parcours civilisationnels. Les Occidentaux nous disent que tout a commencé par la Grèce. On nous parle de miracle grec », ce qui impliquerait que la Grèce ne naît que d’elle-même et que sa civilisation n’aurait eu aucun lien avec le monde antique environnant. Diop a montré, avec des preuves à l’appui, puisées autant dans l’archéologie, l’histoire que dans la linguistique, que les échanges avaient bel et bien eu lieu entre le monde grec et le monde égyptien. Platon lui-même a reconnu dans ses dialogues la dette de la Grèce à l’égard de l’Egypte. C’est à partir de Hegel que la démarche philosophique est conçue comme étant propre à l’Europe, alors qu’avant Hegel les philosophes européens étaient tout à fait conscients que la philosophie était le produit d’une conversation entre des cultures, entre des penseurs venant des aires culturelles différentes. Avant d’être afrocentriste », Cheikh Anta Diop interpelle l’européocentrisme de la pensée occidentale. D’où la méfiance et la condescendance dont celui-ci a été victime si longtemps. Pourquoi les idées de Cheikh Anta Diop semblent déranger moins aujourd’hui ? Dans les années 1950 lorsque Cheikh Anta Diop a été empêché de présenter sa thèse sur l'africanité de l'Egypte à la Sorbonne, l'université occidentale vivait encore sur l'héritage de la domination de la pensée occidentale qui supportait mal les mises en cause de sa supériorité. L'Occident seul savait philosopher »... L'Afrique était trop arriérée pour avoir abrité une civilisation aussi brillante que la civilisation égyptienne. Puis, les idées défendues par l'historien africain ont fait leur chemin et ont fini par s'imposer, notamment à la suite du colloque international du Caire de 1974, organisée sous l'égide de l'Unesco. Ce colloque est venu conforter les thèses de Diop sur l'Egypte africaine. Vous enseignez depuis plusieurs années aux Etats-Unis. De quelle réputation Cheikh Anta Diop jouit-il aujourd'hui auprès de l'intelligentsia américaine ? Son œuvre fait partie aujourd'hui de ce qu'on appelle le canon » de la littérature postcoloniale. Elle est associée à l'affirmation de l'africanité de l'Egypte. Antériorité des civilisation nègres est sans doute son ouvrage le plus connu parmi les intellectuels américains.
Cheikhanta diop, volney et le sphinx par Théophile Obenga aux éditions Presence africaine.

Pourtant, au Sénégal, Cheikh Anta Diop est méconnu, principalement des jeunes générations. Etrangement, même si l’Université de Dakar porte son nom, Cheikh Anta Diop est toujours absent du programme scolaire, ce qui fait l’objet de débats et de pétitions. Le parcours de ce combattant pour la dignité africaine ne peut pourtant que forcer l’admiration. Né à Tiethiou, dans la région de Djourbel, le 29 décembre 1923, formé à l’école coranique puis à l’école française, Cheikh Anta Diop grandit à Dakar. Très jeune, il élabore un alphabet africain. A 22 ans, titulaire de deux baccalauréats, l’un en mathématique et l’autre en philosophie, il fait déjà preuve d’une curiosité intellectuelle particulière. Cheikh Anta Diop débarque à Paris en 1946, pour y étudier à la Sorbonne les Mathématiques Supérieures et la philosophie, tout en poursuivant ses recherches linguistiques sur le wolof et le sérère. La seconde guerre mondiale et son cortège d’horreurs vient de s’achever. Les camps de concentration nazis ont atteints les sommets de la barbarie. La civilisation occidentale est touchée, mortellement blessée. Mais dans les écoles, on enseigne toujours aux enfants la supériorité de la race blanche », l’antériorité indiscutable de la civilisation occidentale. L’Afrique n’a alors d’Histoire que celle que consentent à écrire les colons. La négation de l’histoire et des réalisations intellectuelles des peuples africains noirs est le meurtre culturel, mental, qui a déjà précédé et préparé le génocide ici et là dans le monde. » Cheikh Anta Diop, Civilisation et barbarie, Présence Africaine1981. Cheikh Anta Diop, qui parallèlement fonde à Paris l’Association des Etudiants Africains, et participe aux réunions politiques où fermentent les idées-pré indépendantistes, se spécialise en physique nucléaire et travaille dans le laboratoire de Frédéric Joliot Curie au Collège de France, publie des articles, puis des essais, sur la question de l’utilisation et du développement des langues africaines, et la politique africaine. En 1953, Cheikh Anta Diop épouse Louise Marie Maes, diplômée d’Études supérieures en Histoire et Géographie. Sa thèse de doctorat ès Lettres, soutenue en 1954 à la Sorbonne, plus tard publiée sous le titre Nations nègres et Culture, de l’antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l’Afrique noire d’aujourd’hui, fait débat, dérange le jury français… Même si finalement Cheikh Anta Diop obtiendra son doctorat, il est contesté. En démontrant que la première civilisation que l’Humanité aie connue est négro-africaine, il bouleverse les paramètres historiques et culturels. L’Histoire était à écrire du point de vue de l’Afrique. Quand, en Egypte, la première écriture de l’Humanité, les hiéroglyphes, a été découverte par le français Champollion, Napoléon 1er, qui venait de rétablir l’esclavage, a créé l’académie d’Egyptologie, diffusant pour longtemps l’idée que les Egyptiens et leurs sciences, étaient, évidemment, sémites. Cheikh Anta Diop, en affirmant que les égyptiens antiques étant négro-africains, l’Afrique Noire était mère de toutes les civilisations, démonte toute un pan du racisme » colonialisme, et le racisme lui-même. Son doctorat fait débat, mais Nations nègres et Culture, publié par les éditions Présence Africaine, est un succès phénoménal. En disant que ce sont les ancêtres des Nègres, qui vivent aujourd’hui principalement en Afrique Noire, qui ont inventé les premiers les mathématiques, l’astronomie, le calendrier, les sciences en général , les arts, la religion, l’agriculture, l’organisation sociale, la médecine, l’écriture, les techniques, l’architecture ... on ne dit que la modeste et stricte vérité …. Dès lors le Nègre doit être capable de ressaisir la continuité de son passé historique national , de tirer de celui-ci le bénéfice moral nécessaire pour reconquérir sa place dans le monde moderne, sans verser dans le nazisme à rebours , car la civilisation dont il se réclame eût pu être créée par n’importe quelle race humaine - pour autant que l’on puisse parler d’une race - qui eût été placée dans un berceau aussi favorable, aussi unique ». Cheikh Anta Diop, Nations Nègres et Culture. De retour à Dakar en 1960, Cheikh Anta Diop fonde un laboratoire de datation par le Carbonne 14, où il travaillera sans relâche, jusqu’à la fin de sa vie en 1986, à prouver ce qu’il avance, poursuivant aussi ses recherches linguistiques sur les langues africaines, particulièrement le wolof. Il trouve des correspondances entre le wolof et l’égyptien ancien qui corroborent sa thèse. T out en publiant une série d’essais tout autant scientifiques qu’engagés, Cheikh Anta Diop s’affirme comme opposant à Léopold Sédar Senghor dès 1961, avec la création du parti BMS, Bloc des Masses Sénégalaises. Un engagement qui va lui valoir un mois de prison à Djourbel, avant que Léopold Sédar Senghor, constatant sa popularité, lui propose des postes ministériels, qu’il refuse. Nous aspirons tous au triomphe de la notion d’espèce humaine dans les esprits et dans les consciences, de sorte que l’histoire particulière de telle ou telle race s’efface devant celle de l’homme tout court. On n’aura plus alors qu’à décrire, en termes généraux qui ne tiendront plus compte des singularités accidentelles devenues sans interêt, les étapes significatives de la conquête de la civilisation par l’homme, par l’espèce humaine tout entière » Cheikh Anta Diop, Antériorité des civilisations nègres, mythe ou vérité historique ? Présence africaine, 1967, page 280. En 1966, lors du premier Festival mondial des Arts nègres de Dakar, Cheikh Anta Diop est distingué comme l’auteur africain qui a exercé le plus d’influence sur le XXe siècle » . Il participe à des congrès panafricanistes, donne des conférences en Afrique, en occident, travaille avec Théophile Obenga, avec qui il va présenter à des égyptologues du monde entier, au Caire, en 1974, la théorie d’un peuplement uniforme de la vallée du Nil des origines de l’humanité jusqu’à l’invasion perse ». Les analogies linguistiques entre des langues ouest africaines et l’égyptien ancien sont un des éléments qui étaye le plus leur thèse, qui va provoquer de longs débats, et ce, jusqu’à présent. Cheikh Anta Diop poursuit sa lutte politique et crée en 1976 le RND, Rassemblent National Démocratique, et le journal Siggi, qui deviendra Taxaw. On y lit des articles sur la politique intérieur sénégalaise, la politique internationale, des problématiques panafricaines. Le gouvernement promulgue la loi dite de trois courants » socialistes, libéral et marxistes léninistes, qui oblige tous les partis à s’affilier à un de ces courants. Ce que le RND refuse de faire. Le bras de fer qui sensuit avec les autorité va durer des années. Cheikh Anta Diop s’affirme comme un véritable défenseur de la démocratie au Sénégal. Le RND ne sera reconnu qu’après la mort de Léopold Sédar Senghor, par son successeur Abdou Diouf, en 1981. Année au cours de laquelle Cheikh Anta Diop publie Civilisation ou Barbarie, Anthropologie sans complaisance, dédié à Alioune Diop, fondateur des éditions Présence Africaine, qui lui vaudra le Grand Prix Scientifique de l’Institut Culturel Africain ICA. Aujourd’hui, chaque peuple, armé de son identité culturelle retrouvée ou renforcée, arrive au seuil de l’ère post-industrielle. Un optimisme africain atavique, mais vigilant, nous incline à souhaiter que toutes les nations se donnent la main pour bâtir la civilisation planétaire au lieu de sombrer dans la barbarie. » Cheikh Anta Diop, Civilisation ou Barbarie Introduction, Editions Présence Africaine Membre du comité scientifique international pour la rédaction de l’Histoire générale de l’Afrique, qui comprendra huit volumes, sous la direction de Ahmadou Maktar Mbow, Cheikh Anta Diop commence à enseigner en 1981, comme professeur d’histoire associé à la Faculté ès Lettres et Sciences humaines de Dakar, en maîtrise et DEA. Jusque-là, les portes de l’université lui étaient restées administrativement fermées. Il continue à donner des conférences et à participer à des colloques internationaux et aux Etats Unis, invité par le maire d’Altanta et l’association Martin Luther King en 1985, on l’invite dans les université, et le 4 avril, est proclamé le Dr Cheikh Anta Diop Day… Décédé à Dakar le 7 février 1986, dans son sommeil, Cheikh Anta Diop a été inhumé à Thietiyhou, où un mausolée en son honneur a été inauguré en 2008. Depuis 1987, l’Université de Dakar porte son nom. Louise-Mae Diop, avec qui il a eu quatre fils, et qui ne s’était jamais remariée, décédée le 4 mars 2016 à Paris, a été inhumée à Thiéthiou aux cotés de son époux. En septembre 2016, après les célébrations des 30 ans de sa disparition, le gouvernement a décrété la tenue d’un séminaire pour envisager l’intégration au programme scolaire des enseignements de Cheikh Anta Diop.

PDF| On Jan 1, 1996, Alain Froment published Science et conscience : le combat ambigu de Cheikh Anta Diop | Find, read

1 J'étudie le Coran et je suis intéressé à connaître les détails un peu éparpillés des vies des prophètes qu'on y trouve. Voici le récit de la création du premier couple Adam et Ève tels qu'on le trouve dans le premier livre de la Torah la Genèse Vos commentaires respectueux svp et citations du Coran sont bienvenus. Le SEIGNEUR Dieu façonna l’homme de la poussière de la terre ; il insuffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. Le SEIGNEUR Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l’est, et il y mit l’homme qu’il avait façonné. Le SEIGNEUR Dieu fit pousser de la terre toutes sortes d’arbres agréables à voir et bons pour la nourriture, ainsi que l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance de ce qui est bon ou mauvais. Le SEIGNEUR Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder. Le SEIGNEUR Dieu donna cet ordre à l’homme Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance de ce qui est bon ou mauvais, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. Genèse 2 L' histoire intégrale est sur 2 Le SEIGNEUR Dieu dit Il n&8217;est pas bon que l&8217;homme soit seul ; je vais lui faire une aide qui sera son vis-à-vis. Le SEIGNEUR Dieu façonna de la terre tous les animaux de la campagne et tous les oiseaux du ciel. Il les amena vers l&8217;homme pour voir comment il les appellerait, afin que tout être vivant porte le nom dont l&8217;homme l&8217;appellerait. L&8217;homme appela de leurs noms toutes les bêtes, les oiseaux du ciel et tous les animaux de la campagne ; mais, pour un homme, il ne trouva pas d&8217;aide qui fût son vis-à-vis. Alors le SEIGNEUR Dieu fit tomber une torpeur sur l&8217;homme, qui s&8217;endormit ; il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. Le SEIGNEUR Dieu forma une femme de la côte qu&8217;il avait prise à l&8217;homme, et il l&8217;amena vers l&8217;homme. L&8217;homme dit Cette fois c&8217;est l&8217;os de mes os, la chair de ma chair. Celle-ci, on l&8217;appellera femme », car c&8217;est de l&8217;homme qu&8217;elle a été prise. C&8217;est pourquoi l&8217;homme quittera son père et sa mère et s&8217;attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. Ils étaient tous les deux nus, l&8217;homme et sa femme, et ils n&8217;en avaient pas honte. Genèse 2 3 Le serpent était le plus avisé de tous les animaux de la campagne que le SEIGNEUR Dieu avait faits. Il dit à la femme Dieu a-t-il réellement dit Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ! » La femme dit au serpent Nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez ! » Alors le serpent dit à la femme Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Dieu le sait le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux qui connaissent ce qui est bon ou mauvais. La femme vit que l’arbre était bon pour la nourriture et plaisant pour la vue, qu’il était, cet arbre, désirable pour le discernement. Elle prit de son fruit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea. Leurs yeux à tous les deux s’ouvrirent, et ils surent qu’ils étaient nus. Ils cousirent des feuilles de figuier pour se faire des pagnes. Alors ils entendirent le SEIGNEUR Dieu qui parcourait le jardin avec la brise du soir. L’homme et sa femme allèrent se cacher parmi les arbres du jardin pour ne pas être vus par le SEIGNEUR Dieu. Le SEIGNEUR Dieu appela l’homme ; il lui dit Où es-tu ? Il répondit Je t’ai entendu dans le jardin et j’ai eu peur, parce que j’étais nu ; je me suis donc caché. Il reprit Qui t’a dit que tu étais nu ? Aurais-tu mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? L’homme répondit C’est la femme que tu as mise auprès de moi qui m’a donné de l’arbre, et j’ai mangé. Alors le SEIGNEUR Dieu dit à la femme Pourquoi as-tu fait cela ? La femme répondit C’est le serpent qui m’a trompée, et j’ai mangé. Le SEIGNEUR Dieu dit au serpent Puisque tu as fait cela, tu seras maudit ... Je mettrai de l’hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui mordras le talon. A la femme, il dit Je multiplierai la peine de tes grossesses. C’est dans la peine que tu mettras des fils au monde. Ton désir se portera vers ton mari, et lui, il te dominera. A l’homme, il dit Puisque tu as écouté ta femme et que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger, la terre sera maudite à cause de toi ; c’est avec peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie. Elle fera pousser pour toi des épines et des chardons, et tu mangeras l’herbe de la campagne. C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre, puisque c’est d’elle que tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras à la poussière. L’homme appela sa femme du nom d’Eve Vivante », car elle est devenue la mère de tous les vivants. Le SEIGNEUR Dieu fit à l’homme et à sa femme des habits de peau, dont il les revêtit. Le SEIGNEUR Dieu dit L’homme est devenu comme l’un de nous pour la connaissance de ce qui est bon ou mauvais. Que maintenant il ne tende pas la main pour prendre aussi de l’arbre de la vie, en manger et vivre toujours ! Le SEIGNEUR Dieu le renvoya du jardin d’Eden, pour qu’il cultive la terre d’où il avait été pris. Après avoir chassé l’homme, il posta, à l’est du jardin d’Eden, les keroubim et l’épée flamboyante qui tournoie, pour garder le chemin de l’arbre de la vie. Genèse 3 4 Si Adam a existé, à quelle époque a-t-il vécu? origami Et sinon, tu as d'autres projets dans la vie ? 6 Si Adam a existé, à quelle époque a-t-il vécu? Avant le déluge. Donc à une période dont il ne reste que peu de traces archéologiques. La datation traditionnelle juive indique -4000 av JC environ. 7 Merci beaucoup, c'est intéressant. 8 Adam c'est narmer c'est le début de l'humanité et sa date de création est le 6 septembre -3771 en Égypte le calendrier juive nous le dit clairement ! et il y avait des hommes avant lui qui ont pu assisté a sa création et commencer leur calendrier................ et y a pas de serpent dans l'histoire .... Drianke اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب 9 Narmer 3200 ans avant notre ère Narmer, le Pharaon Soudanais d'origine Anous peuple noir d'où est issu Osiris qui est à l'origine de la civilisation Égyptienne, premier roi de la première dynastie Égyptienne, fut le réunificateur de la haute et de la basse Égypte. Il a été démontré que le Delta du Nil était encore sous les eaux et fut habité seulement à partir de 3200 ans avant notre ère. Il est à l'origine de la séparation des terres en zones cultivables pour son peuple. Narmer était dévoué à son peuple, il introduisit une législation basée sur le respect de toute vie, qui engendra chez les Égyptiens une rectitude morale. Attitude que l'on peut observer dans leur conception de la mort et dans l'organisation des funérailles. Le grand professeur Théophile Obenga dans son livre Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx», nous dit ceci Aujourd'hui, la science physico-chimique donne entièrement raison à Cheikh Anta Diop. En effet, Jacques Labeyrie, qui à dirigé le centre des faibles radioactivités CFR du commissariat à l'énergie atomique CEA et du centre national de recherche scientifique CNRS à GIF sur Yvette, a apporté des preuves décisives sur cette question de l'antériorité de la haute Égypte par rapport au delta le delta Égyptien n'était pas habité avant 3500 avant notre ère. Ce n'est qu'à partir de 3500 avant notre ère que le delta est sorti de la mer. Ainsi, dans le delta, les plus anciens objets fabriqués par l'homme datent seulement de 3500 avant notre ère, tandis que l'ensemble des datations au C14 effectuées jusqu'en 1975, montrent que les objets fabriqués par les hommes remontent à la plus haute antiquité en haute Égypte et dans les pays voisins Nubie, Soudan. Au demeurant, c'est un roi du sud, donc de la haute Égypte, Menes Narmer, qui conquit le delta, et l'Égypte dynastique était née Jacques Labeyrie, l'homme et le climat, Paris Denoël, 1985, “l'émergence du delta du Nil, descente des eaux et montée de la civilisation égyptienne”. origami Et sinon, tu as d'autres projets dans la vie ? 10 Narmer 3200 ans avant notre ère Narmer, le Pharaon Soudanais d'origine Anous peuple noir d'où est issu Osiris qui est à l'origine de la civilisation Égyptienne, premier roi de la première dynastie Égyptienne, fut le réunificateur de la haute et de la basse Égypte. Il a été démontré que le Delta du Nil était encore sous les eaux et fut habité seulement à partir de 3200 ans avant notre ère. Il est à l'origine de la séparation des terres en zones cultivables pour son peuple. Narmer était dévoué à son peuple, il introduisit une législation basée sur le respect de toute vie, qui engendra chez les Égyptiens une rectitude morale. Attitude que l'on peut observer dans leur conception de la mort et dans l'organisation des funérailles. Le grand professeur Théophile Obenga dans son livre Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx», nous dit ceci Aujourd'hui, la science physico-chimique donne entièrement raison à Cheikh Anta Diop. En effet, Jacques Labeyrie, qui à dirigé le centre des faibles radioactivités CFR du commissariat à l'énergie atomique CEA et du centre national de recherche scientifique CNRS à GIF sur Yvette, a apporté des preuves décisives sur cette question de l'antériorité de la haute Égypte par rapport au delta le delta Égyptien n'était pas habité avant 3500 avant notre ère. Ce n'est qu'à partir de 3500 avant notre ère que le delta est sorti de la mer. Ainsi, dans le delta, les plus anciens objets fabriqués par l'homme datent seulement de 3500 avant notre ère, tandis que l'ensemble des datations au C14 effectuées jusqu'en 1975, montrent que les objets fabriqués par les hommes remontent à la plus haute antiquité en haute Égypte et dans les pays voisins Nubie, Soudan. Au demeurant, c'est un roi du sud, donc de la haute Égypte, Menes Narmer, qui conquit le delta, et l'Égypte dynastique était née Jacques Labeyrie, l'homme et le climat, Paris Denoël, 1985, “l'émergence du delta du Nil, descente des eaux et montée de la civilisation égyptienne”. Le point le plus important ce n'était pas le prémier homme contrairement à ce qu'Allah a révélé aux 3 grandes religions monothéistes donc c'est un exemple bidon de Nicky31 qui n'a ni fondement et ni logique 11 Le point le plus important ce n'était pas le prémier homme contrairement à ce qu'Allah a révélé aux 3 grandes religions monothéistes donc c'est un exemple bidon de Nicky31 qui n'a ni fondement et ni logique j'ai jamais dis que c'était le premier homme j'ai dis que c'étais le premier humain !! les préadamite tu connais ?? 12 Narmer 3200 ans avant notre ère Narmer, le Pharaon Soudanais d'origine Anous peuple noir d'où est issu Osiris qui est à l'origine de la civilisation Égyptienne, premier roi de la première dynastie Égyptienne, fut le réunificateur de la haute et de la basse Égypte. Il a été démontré que le Delta du Nil était encore sous les eaux et fut habité seulement à partir de 3200 ans avant notre ère. Il est à l'origine de la séparation des terres en zones cultivables pour son peuple. Narmer était dévoué à son peuple, il introduisit une législation basée sur le respect de toute vie, qui engendra chez les Égyptiens une rectitude morale. Attitude que l'on peut observer dans leur conception de la mort et dans l'organisation des funérailles. Le grand professeur Théophile Obenga dans son livre Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx», nous dit ceci Aujourd'hui, la science physico-chimique donne entièrement raison à Cheikh Anta Diop. En effet, Jacques Labeyrie, qui à dirigé le centre des faibles radioactivités CFR du commissariat à l'énergie atomique CEA et du centre national de recherche scientifique CNRS à GIF sur Yvette, a apporté des preuves décisives sur cette question de l'antériorité de la haute Égypte par rapport au delta le delta Égyptien n'était pas habité avant 3500 avant notre ère. Ce n'est qu'à partir de 3500 avant notre ère que le delta est sorti de la mer. Ainsi, dans le delta, les plus anciens objets fabriqués par l'homme datent seulement de 3500 avant notre ère, tandis que l'ensemble des datations au C14 effectuées jusqu'en 1975, montrent que les objets fabriqués par les hommes remontent à la plus haute antiquité en haute Égypte et dans les pays voisins Nubie, Soudan. Au demeurant, c'est un roi du sud, donc de la haute Égypte, Menes Narmer, qui conquit le delta, et l'Égypte dynastique était née Jacques Labeyrie, l'homme et le climat, Paris Denoël, 1985, “l'émergence du delta du Nil, descente des eaux et montée de la civilisation égyptienne”. les datation sont approximative , faut pas rêver non plus ! et adam c'est en -3761 donc ça colle ! donc Adam a été créé en haute égypte et fut éjecter en basse égypte !! ça correspond ! et c'est qui le père de narmer ??, il n'y en a pas ?? et avant c'était une autre civilisation et le dernier en date c'est le roi scorpion ! ça me rappelle vaguement une histoire de messager ange qui demande a Allah pourquoi il va donner le califat a adam alors qu'ils sont là ! et Allah leur dit qu'il connait les nom de tout ce qui veut dire qu'Adam a apporter l'écriture et la science avec lui ! et les hiéroglyphe sont la première écriture sur terre ! ne me parlez pas des pattes de chat sumérienne qui n'en sont qu'une copie bas de gamme ! l'écriture égyptienne c'est 3 écriture en une et se lisent de plusieurs façon ! bref une écriture tellement élaboré qu'on ne pourrait pas la reproduire aujourd'hui ! Ebion Salueur ou salutateur? Telle est la question 13 Avant le déluge. Donc à une période dont il ne reste que peu de traces archéologiques. La datation traditionnelle juive indique -4000 av JC environ. Manque de pot notre espèce existe depuis environ 200 000 ans et il n'y a jamais eu de déluge mondial. 14 Manque de pot notre espèce existe depuis environ 200 000 ans et il n'y a jamais eu de déluge mondial. Les traditions les plus anciennes de nombreux peuples sur les 5 continents contiennent cette référence au déluge. Un des rares éléments dont la mémoire est universelle. origami Et sinon, tu as d'autres projets dans la vie ? 15 j'ai jamais dis que c'était le premier homme j'ai dis que c'étais le premier humain !! les préadamite tu connais ?? Un homme et un humain c'est pareil ... 16 Un homme et un humain c'est pareil ... aujourd'hui dans notre langage courant , oui , mais a la base ... non ! Allah à créer deux sorte d'homme ! 17 Manque de pot notre espèce existe depuis environ 200 000 ans et il n'y a jamais eu de déluge mondial. qui t'a dit que le déluge était mondial ??? le déluge est visible encore aujourd'hui ! regarde tel aviv ou toute les autres tels ou tells, c'est soit des cité soit des temples qui sont passé sous les eau et ont été recouvert de terre pour former des colline ! 18 Narmer 3200 ans avant notre ère Narmer, le Pharaon Soudanais d'origine Anous peuple noir d'où est issu Osiris qui est à l'origine de la civilisation Égyptienne, premier roi de la première dynastie Égyptienne, fut le réunificateur de la haute et de la basse Égypte. Il a été démontré que le Delta du Nil était encore sous les eaux et fut habité seulement à partir de 3200 ans avant notre ère. Il est à l'origine de la séparation des terres en zones cultivables pour son peuple. Narmer était dévoué à son peuple, il introduisit une législation basée sur le respect de toute vie, qui engendra chez les Égyptiens une rectitude morale. Attitude que l'on peut observer dans leur conception de la mort et dans l'organisation des funérailles. Le grand professeur Théophile Obenga dans son livre Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx», nous dit ceci Aujourd'hui, la science physico-chimique donne entièrement raison à Cheikh Anta Diop. En effet, Jacques Labeyrie, qui à dirigé le centre des faibles radioactivités CFR du commissariat à l'énergie atomique CEA et du centre national de recherche scientifique CNRS à GIF sur Yvette, a apporté des preuves décisives sur cette question de l'antériorité de la haute Égypte par rapport au delta le delta Égyptien n'était pas habité avant 3500 avant notre ère. Ce n'est qu'à partir de 3500 avant notre ère que le delta est sorti de la mer. Ainsi, dans le delta, les plus anciens objets fabriqués par l'homme datent seulement de 3500 avant notre ère, tandis que l'ensemble des datations au C14 effectuées jusqu'en 1975, montrent que les objets fabriqués par les hommes remontent à la plus haute antiquité en haute Égypte et dans les pays voisins Nubie, Soudan. Au demeurant, c'est un roi du sud, donc de la haute Égypte, Menes Narmer, qui conquit le delta, et l'Égypte dynastique était née Jacques Labeyrie, l'homme et le climat, Paris Denoël, 1985, “l'émergence du delta du Nil, descente des eaux et montée de la civilisation égyptienne”. tableau des dynasties pharaoniques tel que l'a fait M. Champollion-Figeac d'après Manéthon. Après on peut douter des compétences de ce monsieur en matière d'Egyptologie mais bon... 19 tableau des dynasties pharaoniques tel que l'a fait M. Champollion-Figeac d'après Manéthon. Après on peut douter des compétences de ce monsieur en matière d'Egyptologie mais bon... thébaïne en -3762 en haute Égypte en plus ! Le calendrier hébraïque est un calendrier luni-solaire composé d’années solaires, de mois lunaires, et de semaines de sept jours commençant le dimanche et se terminant le samedi, jour du Chabbat. Il prend pour point de départ le commencement Beréchit de la Genèse, premier livre de la Bible, qu’il fait correspondre à l’an -3761 du calendrier grégorien. Au soir du 28 septembre 2011, il est entré dans l’année hébraïque 5772. et sa titulature c'est L'ancêtre » Père des Dieux, Montouhotep le Grand, bien-aimé de Satis la maîtresse d'Éléphantine » faut lire pére des seigneurs ... il a un père mais pas de mère ...ce doit être son tuteur puisque celui ci n'a aucune titulature ! bref c'est le premier ! merci pour ta trouvaille david ! la j'ai fait une synthèse rapide , mais je vais plancher dessus ... faut savoir que les nom des première dynastie ne sont que des doublons avec d'autre noms des dynastie les plus connu franchement j'ai lu la date ça a fait tilt ! et je tombe sur un roi d’Égypte qui s’appelle l’ancêtre ! et a thèbes en plus ! origami Et sinon, tu as d'autres projets dans la vie ? 20 aujourd'hui dans notre langage courant , oui , mais a la base ... non ! Allah à créer deux sorte d'homme ! Il créer les hommes et les Djinns, pas 2 sortes d'hommes. tu veux un verset du coran qui en parle?? Sourate 51 verset 56 Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent. Tu te base ni sur le coran, ni sur la bible ni sur rien d'ailleurs, comme toujours tu dis n'importe quoi.. 21 Il créer les hommes et les Djinns, pas 2 sortes d'hommes. tu veux un verset du coran qui en parle?? Sourate 51 verset 56 Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent. Tu te base ni sur le coran, ni sur la bible ni sur rien d'ailleurs, comme toujours tu dis n'importe quoi.. tu veux dire des humains et des "djinns" homme c'est rajoul humain c'est insan etre c'est bachar... origami Et sinon, tu as d'autres projets dans la vie ? 22 tu veux dire des humains et des "djinns" homme c'est rajoul humain c'est insan etre c'est bachar... Tu te plante complètement Homme avec un grand H qui représente l'humain Insan homme masculin rajoul qui s'oppose à mar'ha la femme, feminine. Je ne parle même pas arabe mais je sais ça. Tu réinvente les choses a ta sauce une fois de plus et tu prouve encore ta mauvaise foi. 23 Tu te plante complètement Homme avec un grand H qui représente l'humain Insan homme masculin rajoul qui s'oppose à mar'ha la femme, feminine. Je ne parle même pas arabe mais je sais ça. Tu réinvente les choses a ta sauce une fois de plus et tu prouve encore ta mauvaise foi. chat avec un grand C représente le siamois chat c'est l'opposé de la chatte... c'est ce que tu es entrain de dire sans t'en apercevoir ! lit la sourate 72 verset 6 et quand aux savons qui ont traduis homme par mâle , faut les prévenir que l'homme n'est pas un animal et justement il y a déjà les mots mâle et femelle dans le coran !! et ça ne concerne que les animaux !! 24 Le serpent était le plus avisé de tous les animaux de la campagne que le SEIGNEUR Dieu avait faits. Il dit à la femme Dieu a-t-il réellement dit Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ! » La femme dit au serpent Nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez ! » Alors le serpent dit à la femme Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Dieu le sait le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux qui connaissent ce qui est bon ou mauvais. La femme vit que l’arbre était bon pour la nourriture et plaisant pour la vue, qu’il était, cet arbre, désirable pour le discernement. Elle prit de son fruit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea. Satan veut prendre la place de Dieu et être adoré comme s'il était Dieu. Il essaie de séduire l'humain en mettant en avant des choses à convoiter. 25 aujourd'hui dans notre langage courant , oui , mais a la base ... non ! Allah à créer deux sorte d'homme ! Homme et humain, c'est pareil et ça a toujours été pareil... Dans le language courant comme à la base... Mais bon, on a déjà eu cette conversation par le passé. Sans résultat à ce que je vois. Quant aux "sortes d'hommes", si tu fais référence à des "espèces", oui, il y a eu plusieurs espèces humaines. La nôtre sapiens ayant au moins ans comme cela a été dit quelque part. Donc plus, bien plus qu'une demi douzaine d'années. Quand même...! 26 chat avec un grand C représente le siamois chat c'est l'opposé de la chatte... c'est ce que tu es entrain de dire sans t'en apercevoir ! lit la sourate 72 verset 6 et quand aux savons qui ont traduis homme par mâle , faut les prévenir que l'homme n'est pas un animal et justement il y a déjà les mots mâle et femelle dans le coran !! et ça ne concerne que les animaux !! L'homme ne fait pas partie du règne végétal, ni minéral. Il reste le règne animal... 27 L'homme ne fait pas partie du règne végétal, ni minéral. Il reste le règne animal... Non dans la pensée monothéiste, l'homme est crée à l'image de Dieu, il a la possibilité de rentrer en relation avec Dieu. C'est la religion qui sépare l'hoimme de l'animal. En archéologie on parle d'hommes quand il y a des traces de rites funéraires ou religieux. L'homme sans Dieu est appelé l'homme animal dans l'évangile. 28 Non dans la pensée monothéiste, l'homme est crée à l'image de Dieu, il a la possibilité de rentrer en relation avec Dieu. C'est la religion qui sépare l'hoimme de l'animal. Et l'homme sans religion? Ou bien c'est juste "la possibilité d'entrer en relation avec dieu" qui fait de l'animal appelé "homme" un cas à part? dan12 à dit En archéologie on parle d'hommes quand il y a des traces de rites funéraires ou religieux. Non, pas seulement. Les homo habilis, et même en partie les homo erectus, n'avaient pas encore de rites funéraires ou religieux, mais sont considérés comme faisant pleinement partie de la lignée humaine. dan12 à dit L'homme sans Dieu est appelé l'homme animal dans l'évangile. Ca répond à ma première question. Comme quoi, la distinction n'est pas si nette que cela. ;- 29 Homme et humain, c'est pareil et ça a toujours été pareil... Dans le language courant comme à la base... Mais bon, on a déjà eu cette conversation par le passé. Sans résultat à ce que je vois. Quant aux "sortes d'hommes", si tu fais référence à des "espèces", oui, il y a eu plusieurs espèces humaines. La nôtre sapiens ayant au moins ans comme cela a été dit quelque part. Donc plus, bien plus qu'une demi douzaine d'années. Quand même...! voici les djinns et pour le premier d'entre eux c'est il y a 159000 ans .... il y a bien les aryens d'indien et les aryens humains pour désigner le premier homme ! regarde les généalogie avec adam c'est toujours en moins 3761 qu'on le retrouve avec le début de la civilisation et de l'écriture et des science ! 30 L'évangile affirme l'homme animal [naturel] ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu&8230; Le terme animal ou naturel signifie sensuel », ou qui appartient aux sens. Ceci fait référence à un homme à l'état brut. Il vit dirigé par ses sens. Il n'a aucun contact avec Dieu. L'homme "humain" cherche la relation avec Dieu. Il a un vide en lui qui a la forme de Dieu. 31 Toute ca c'est de l'histoire romancée... 32 voici les djinns et pour le premier d'entre eux c'est il y a 159000 ans .... il y a bien les aryens d'indien et les aryens humains pour désigner le premier homme ! regarde les généalogie avec adam c'est toujours en moins 3761 qu'on le retrouve avec le début de la civilisation et de l'écriture et des science ! "Aryens d'indiens et aryens d'humains", je pige pas, là... C'est quoi les "aryens d'humains"??? Ne me dis pas aussi que les indiens ne sont pas humains... Tu pourras retourner le problème si problème il y a dans tous les sens, "hommes" et "humains", c'est pareil, c'est tout... ;- -3761 n'a rien à voir avec "le début de la civilisation" et rien à voir avec "le début des sciences"... Il y a des villes qui ont existé avant -3761, et pour qu'il y ait une ville, même petite, il faut qu'il y ait civilisation... Après, on peut mettre des qualificatifs par dessus "grande" civilisation, civilisation "plus évoluée", civilisation boosté par l'écriture, autre... mais ça n'en fait pas "le début" de la civilisation. En outre, les avancées scientifiques sont un processus continu, qui n'a pas attendu l'écriture, même si l'écriture a fortement boosté le domaine. ;- Et puis, -3761, ce degré de "précision" en terme de date, c'est assez amusant. -3761 par rapport à quoi, à qui, à jésus? Qui lui même est né entre -4 et -7 avant JC... -D Ca ne veut pas dire, en passant, qu'il est né avant lui-même, mais que sa date de naissance qu'on a arbitrairement fixée, est aujourd'hui placée avant la date initialement arbitrairement fixée. Mais c'est secondaire, ce que je veux dire, c'est que le premier homme c'est-à-dire être humain n'est pas apparu en -3761, mais beaucoup beaucoup beaucoup plus tôt. Maintenant, s'il y en a un en particulier dans l'histoire ou la préhistoire qui est né à ce moment là, et qui est censé être l'un de nos ancêtres à toute l'humanité actuelle, why not. Mais bon, il s'inscrit lui-même dans une lignée... 33 Le point le plus important ce n'était pas le prémier homme contrairement à ce qu'Allah a révélé aux 3 grandes religions monothéistes donc c'est un exemple bidon de Nicky31 qui n'a ni fondement et ni logique A propos avez vous lu cette page sur la Genèse chez les chinois c'est assez épatant La forme primaire jardin se retrouve dans les mots tentation, fruit, nu, jardin, Diable. Une coincidence? Ou les premiers chinois avaient ils connaissance du récit de la chute d'adam et eve? 34 L'évangile affirme l'homme animal [naturel] ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu&8230; Le terme animal ou naturel signifie sensuel », ou qui appartient aux sens. Ceci fait référence à un homme à l'état brut. Il vit dirigé par ses sens. Il n'a aucun contact avec Dieu. L'homme "humain" cherche la relation avec Dieu. Il a un vide en lui qui a la forme de Dieu. Donc on est bien d'accord, si on fait abstraction de la dimension "esprit" qui n'est pas très palpable, biologiquement parlant, l'homme est tout bêtement un animal... Un animal qui a la capacité de "définir" son entourage, et qui, très "modestement", s'auto-définit comme "à part" parmi tous les autres êtres vivants, jusqu'à refuser les liens de "parentés" qui nous lient... Oui, très très modestement, pour ne pas dire de manière anthropocentriste... origami Et sinon, tu as d'autres projets dans la vie ? 35 A propos avez vous lu cette page sur la Genèse chez les chinois c'est assez épatant La forme primaire jardin se retrouve dans les mots tentation, fruit, nu, jardin, Diable. Une coincidence? Ou les premiers chinois avaient ils connaissance du récit de la chute d'adam et eve? comme je t'ai dit , les hadiths nous ont dit qu'il y a eu 124 000 prophètes et qu'aucun peuple n'a pas reçu de prophètes.
BaZn577.
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