LesCaractĂšres Ou Les Moeurs De Ce SiĂšcle : Choix De Fragments IntĂ©graux de Jean De La BruyĂšre et d'autres livres, articles d'art et de collection similaires disponibles sur AbeBooks.fr. Les CaractĂšres Livres V Ă  X - E-book - PDF Un caractĂšre bien fade est celui de n'en avoir aucun. » VoilĂ  qui annonce la couleur ! Dans ses CaractĂšres, ouvre magistrale Ă  laquelle il a consacrĂ©... Lire la suite 2,99 € E-book - PDF Poche En stock 3,20 € Ebook TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 17,99 € Vous pouvez lire cet ebook sur les supports de lecture suivants TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat DĂšs validation de votre commande Offrir maintenant Ou planifier dans votre panier Un caractĂšre bien fade est celui de n'en avoir aucun. » VoilĂ  qui annonce la couleur ! Dans ses CaractĂšres, ouvre magistrale Ă  laquelle il a consacrĂ© sa vie, La BruyĂšre brosse un portrait au vitriol de ses contemporains. Fin observateur, il n'Ă©pargne personne l'ambition du courtisan, l'Ă©goĂŻsme du puissant, la vanitĂ© du-pĂ©dant sont tournĂ©s en ridicule. Et Ă  travers eux, c'est toute une sociĂ©tĂ©, celle du paraĂźtre » et de l'argent, qui est fustigĂ©e. . Une frise chronologique historique et culturelle . Une introduction Pourquoi lire Les CaractĂšres au XXIe siĂšcle ? . Le texte intĂ©gral annotĂ© Des sujets pour s'entraĂźner Ă  l'oral et Ă  l'Ă©crit du bac . Des analyses de textes au fil de l'ouvre . Un commentaire de texte et une dissertation rĂ©digĂ©s . Des exercices de grammaire avec corrections . Des exercices d'appropriation. Un dossier pour situer et comprendre le texte . Une prĂ©sentation de l'ouvre et de La BruyĂšre dans son Ă©poque . Les mots importants des CaractĂšres . Un groupement de textes autour du parcours du bac La comĂ©die sociale. Date de parution 03/06/2021 Editeur Collection ISBN 978-2-07-294434-5 EAN 9782072944345 Format PDF Nb. de pages 240 pages CaractĂ©ristiques du format PDF Pages 240 Taille 4 035 Ko Protection num. Contenu protĂ©gĂ© Transferts max. 6 copies autorisĂ©es Imprimable Non AutorisĂ© Copier coller Non AutorisĂ© Lenjeu est alors ici de comprendre comment Jean de La BruyĂšre arrive Ă  capturer l’idĂ©e d’un monde purement théùtral dans Les CaractĂšres (libres V Ă  X) Ă  travers cette cour courtisane,
Paru le 3 juin 2021 import_contacts RĂ©sumĂ© DĂ©tails CompatibilitĂ© Autres formats Un caractĂšre bien fade est celui de n’en avoir aucun. » VoilĂ  qui annonce la couleur ! Dans ses CaractĂšres, Ɠuvre magistrale Ă  laquelle il a consacrĂ© sa vie, La BruyĂšre brosse un portrait au vitriol de ses contemporains. Fin observateur, il n’épargne personne l’ambition du courtisan, l’égoĂŻsme du puissant, la vanitĂ© du-pĂ©dant sont tournĂ©s en ridicule. Et Ă  travers eux, c’est toute une sociĂ©tĂ©, celle du paraĂźtre » et de l’argent, qui est fustigĂ©e. ‱ Une frise chronologique historique et culturelle ‱ Une introduction Pourquoi lire Les CaractĂšres au XXIe siĂšcle ? ‱ Le texte intĂ©gral annotĂ© Des sujets pour s’entraĂźner Ă  l’oral et Ă  l’écrit du bac ‱ Des analyses de textes au fil de l’Ɠuvre ‱ Un commentaire de texte et une dissertation rĂ©digĂ©s ‱ Des exercices de grammaire avec corrections ‱ Des exercices d’appropriation. Un dossier pour situer et comprendre le texte ‱ Une prĂ©sentation de l’Ɠuvre et de La BruyĂšre dans son Ă©poque ‱ Les mots importants des CaractĂšres ‱ Un groupement de textes autour du parcours du bac La comĂ©die sociale. Lire plusexpand_more Titre Les CaractĂšres, livres V Ă  X - BAC 2022 EAN 9782072944345 Éditeur Editions Gallimard Date de parution 03/06/2021 Format PDF Poids du fichier Inconnue Protection Adobe DRM L'ebook Les CaractĂšres, livres V Ă  X - BAC 2022 est au format PDF protĂ©gĂ© par Adobe DRM highlight_off Cet ebook n'est pas compatible pour une lecture sur application iOs et Android Vivlio. highlight_off Cet ebook n'est pas compatible pour une lecture sur My Vivlio. highlight_off Cet ebook n'est pas compatible pour une lecture sur le lecteur Vivlio. check_circle Cet ebook nĂ©cessitera un logiciel propriĂ©taire pour une lecture sur liseuse. De plus, la liseuse ne permet pas d'adapter la taille de la police d'Ă©criture sur ce format. Je crĂ©e ma liste d’envies Vous devez ĂȘtre connectĂ©e pour pouvoir crĂ©er et sauvegarder votre liste d’envies cancel DĂ©jĂ  cliente ?Se connecter Pas encore inscrite ?Mon compte Un compte vous permettra en un clin d’oeil de commander sur notre boutique consulter et suivre vos commandes gĂ©rer vos informations personnelles accĂ©der Ă  tous les e-books que vous avez achetĂ©s avoir des suggestions de lectures personnalisĂ©es Livre non trouvĂ© Oups ! Ce livre n'est malheureusement pas disponible... Il est possible qu’il ne soit pas disponible Ă  la vente dans votre pays, mais exclusivement rĂ©servĂ© Ă  la vente depuis un compte domiciliĂ© en France. L’abonnement livre numĂ©rique Vivlio shopping_basketL’abonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt j’en profite ! check_circle Chaque mois, bĂ©nĂ©ficiez d’un crĂ©dit valable sur tout le catalogue check_circle Offre sans engagement, rĂ©siliez Ă  tout moment ! L’abonnement livre numĂ©rique Vivlio shopping_basketL’abonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt j’en profite ! Vous allez ĂȘtre redirigĂ© vers notre prestataire de paiement Payzen pour renseigner vos coordonnĂ©es bancaire Si la redirection ne se fait pas automatiquement, cliquez sur ce lien. Bienvenue parmi nos abonnĂ©s ! shopping_basketL’abonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt j’en profite !
1247mots 5 pages. Montre plus. Dissertation de Français. Sujet : « L’homme n’a point d’usages ou de coutumes qui ne soient de tous les siĂšcles ». Vous discuterez cette affirmation de La BruyĂšre dans Les CaractĂšres, en illustrant votre rĂ©flexion par des exemples prĂ©cis des textes Ă©tudiĂ©s et du livre « RĂ©cits pour Aujourd’hui ».
1. Critique littĂ©raire et idĂ©al classique a. La BruyĂšre, classique parmi les classiques ? En vrai classique, La BruyĂšre prĂ©sente d'abord son oeuvre comme modeste imitation de celle d'un Ancien, le grec ThĂ©ophraste. Mais on comprend Ă  la lecture que le disciple dĂ©passe aisĂ©ment le maĂźtre et que La BruyĂšre doit finalement peu de choses Ă  ThĂ©ophraste, si ce n'est l'argument d'autoritĂ© nĂ©cessaire pour inspirer confiance aux lecteurs. Dans la premiĂšre Ă©dition, en 1688, les maximes sont en trĂšs grand nombre, et ne surpassent guĂšre celles de La Rochefoucauld ; en revanche, les portraits sont plus originaux et permettent Ă  La BruyĂšre d'exercer toute une savante rhĂ©torique inspirĂ©e des modĂšles Horace, Quintilien, Euripide, Sophocle, TĂ©rence et des grands auteurs de son temps, de Scarron pour le registre burlesque Ă  Racine ou Corneille pour les registres Ă©piques et tragiques, gĂ©nĂ©ralement tournĂ©s en dĂ©rision, en passant par MoliĂšre pour le registre comique et surtout satirique. La rhĂ©torique de La BruyĂšre s'appuie donc autant sur les caractĂ©ristiques du discours moraliste, pratiquĂ© par La Rochefoucauld ou Chamfort, et La Fontaine sous une autre forme, mais aussi sur les grandes tendances du style classique, ciselĂ©, prĂ©cis, reposant sur les rĂšgles rigides de la biensĂ©ance, du bon goĂ»t, de la vraisemblance. Mais La BruyĂšre a su cultiver sa singularitĂ©, par une oeuvre hybride et donc unique, mais aussi par un style personnel qui a fait dire Ă  Taine Son talent consiste principalement dans l'art d'attirer l'attention... Il ressemble Ă  un homme qui viendrait arrĂȘter les passants dans la rue, les saisirait au collet, leur ferait oublier leurs affaires et leurs plaisirs, les forcerait Ă  regarder Ă  leurs pieds, Ă  voir ce qu'ils ne voyaient pas ou ne voulaient pas voir, et ne leur permettrait d'avancer qu'aprĂšs avoir gravĂ© l'objet d'une maniĂšre ineffaçable dans leur mĂ©moire Ă©tonnĂ©e. b. De la thĂ©orie Ă  la critique Fort de son originalitĂ© mais aussi de sa conformitĂ© Ă  l'idĂ©al classique, La BruyĂšre se pose en critique littĂ©raire dĂšs le dĂ©but des CaractĂšres. Dans la veine de L'Art poĂ©tique de Boileau, La BruyĂšre expose de maniĂšre dissĂ©minĂ©e dans les CaractĂšres une vĂ©ritable doctrine littĂ©raire, exprime des jugements sur les genres et les auteurs, et fournit mĂȘme des jugements a posteriori sur les siĂšcles prĂ©cĂ©dents, notamment le XVIe. FidĂšle en bien des points Ă  Montaigne, il reprend la doctrine de l'imitation crĂ©atrice, comme Pascal et La Fontaine, mĂȘme s'il semble se rĂ©signer dĂšs l'entrĂ©e de son ouvrage que Tout est dit et l'on vient trop tard. » Des Ouvrages de l'esprit, § 1. Il opĂšre ensuite toute une sĂ©rie de comparaisons, des auteurs antiques Virgile, HomĂšre entre autres Ă  ceux de son Ă©poque et mĂȘme s'il se montre critique, notamment envers Rabelais ou MoliĂšre, il n'en reconnaĂźt pas moins le talent et l'audace. Par cette qualitĂ© d'adaptation et cette perspicacitĂ© de jugement, La BruyĂšre montre dĂ©jĂ  les prĂ©misses de l'esprit Ă©clairĂ© des LumiĂšres et surtout la capacitĂ© Ă  relativiser. Cela ne fait cependant pas de lui un Moderne, et il se place rĂ©solument du cĂŽtĂ© des Anciens Boileau, Bossuet, la Fontaine... et attaque violemment leurs dĂ©tracteurs Perrault, Bayle, Fontenelle... lors de la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes de la fin du XVIIe siĂšcle. 2. La peinture des moeurs et la dĂ©mystification du jeu social a. La peinture des moeurs du personnage au type La BruyĂšre poursuit un double projet dans ses CaractĂšres peindre ses contemporains d'aprĂšs nature et les aider ainsi Ă  se corriger de leurs dĂ©fauts comme le fait MoliĂšre ; rĂ©flĂ©chir sur l'humaine condition, thĂšme Ă©ternel des moralistes Montaigne, La Rochefoucauld, Pascal.... L'oeuvre est donc Ă  la fois un tĂ©moignage sur la sociĂ©tĂ© du XVIIe siĂšcle mais prend aussi une valeur universelle, donc plus profonde. DĂšs sa PrĂ©face, La BruyĂšre annonce d'oĂč lui vient son inspiration Je rends au public ce qu'il m'a prĂȘtĂ© ; j'ai empruntĂ© de lui la matiĂšre de cet ouvrage... [...] Il peut regarder avec loisir ce portrait que j'ai fait de lui d'aprĂšs nature, et s'il connaĂźt quelques-uns des dĂ©fauts que je touche, s'en corriger. Si certains personnages des portraits sont reconnaissables, d'autres sont souvent inspirĂ©s de fines observations, rĂ©intĂ©grĂ©es par petites touches dans un personnage. Il ne faut pas chercher Ă  retrouver un homme prĂ©cis dans un portrait mais un type d'homme. La dĂ©marche anticipe sur certaines dĂ©marches scientifiques des siĂšcles suivants en empruntant d'abord la voie de l'observation avant d'Ă©laborer la thĂ©orie. La dĂ©marche, la gestuelle, la parole sont autant de renseignements recueillis par le fin observateur et qui servent Ă  Ă©laborer les portraits saisissants, Ă©loquents et trĂšs critiques comme dans les chapitres De la cour », Des grands », De la ville ». Les grands sont croquĂ©s sans pitiĂ© et avec prĂ©cision grĂące Ă  ce que La BruyĂšre a pu voir d'eux en action, Ă  Chantilly ou Paris, mais le peuple est reprĂ©sentĂ© avec moins de prĂ©cision documentaire et de maniĂšre parfois impressionniste, sorte de masse informe et bigarrĂ©e soumise au souverain. Comme chez La Fontaine ou MoliĂšre, des types Ă©mergent des diffĂ©rents chapitres le fat, le parvenu, l'Ă©goĂŻste, le menteur, le faux dĂ©vot, le collectionneur, le flatteur, l'arriviste, le maladroit... et se rĂ©vĂšlent Ă  nous comme universels et atemporels. Et d'ailleurs, dans sa PrĂ©face, La BruyĂšre annonçait vouloir, plus que la Cour de France et les hommes de sa nation, peindre les hommes en gĂ©nĂ©ral ». b. La dĂ©mystification du jeu social Les portraits sont tous teintĂ©s d'ironie et servent une cause majeure dĂ©mystifier le jeu social, faire tomber les apparences qui rĂ©gissent la sociĂ©tĂ© du XVIIe. La BruyĂšre comme La Rochefoucauld redĂ©finit le mĂ©rite personnel qui caractĂ©rise l'honnĂȘte homme » comme valeur essentielle, dans une sociĂ©tĂ© oĂč prĂ©dominent la naissance et l'argent cf. Du mĂ©rite personnel », Des biens de fortune », Des grands », Des jugements ». L'argent rend les hommes arrogants on pense Ă  Giton et le dĂ©sir qu'il suscite entraĂźne les intrigues les plus dĂ©testables. Mais les fortunes liĂ©es Ă  l'argent sont prĂ©caires et La BruyĂšre se plaĂźt Ă  dĂ©crire des dĂ©chĂ©ances d'hommes Ă  la mode retournĂ©s au nĂ©ant ou morts dans la solitude ex. portrait de CrĂ©sus. Car l'issue n'est pas toujours aussi heureuse dans un portrait que dans une comĂ©die de MoliĂšre. Ce jeu social, reposant sur des valeurs dĂ©voyĂ©es, n'est rendu possible que par un pouvoir qui provoque lui-mĂȘme les inĂ©galitĂ©s. La monarchie absolue est bien malmenĂ©e par La BruyĂšre le roi Louis XIV, ses courtisans, ses ministres, les hommes d'Eglise, les magistrats... tous contribuent Ă  un systĂšme fondĂ© sur le paraĂźtre et l'intĂ©rĂȘt cf. Du souverain ou de la rĂ©publique », Des jugements », De quelques usages », De la chaire ». La BruyĂšre critique vivement les guerres, coĂ»teuses et inutiles, menĂ©es par Louis XIV et le moraliste en dĂ©nonce la sauvagerie et l'absurditĂ© cf. Du souverain ou de la rĂ©publique ». Ces idĂ©es font de La BruyĂšre un homme Ă  la charniĂšre de deux siĂšcles, celui du Roi Soleil et celui des LumiĂšres. Les philosophes du XVIIIe n'auront de cesse de lutter contre la guerre et l'esclavage et d'oeuvrer pour davantage d'Ă©galitĂ© et de justice. Si La BruyĂšre Ă©tait un auteur classique, il Ă©tait aussi peut-ĂȘtre un philosophe Ă©clairĂ©. Vous avez dĂ©jĂ  mis une note Ă  ce cours. DĂ©couvrez les autres cours offerts par Maxicours ! 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LesCaractÚres de La BruyÚre - Livres V à X - Français 1re 2023 - Parcours : La comédie sociale - BAC général - Edition prescrite - Carrés Classiques Bac Oeuvres Intégrales - Edition 2021 - Nathan - ISBN: 9782091512242 et tous les livres scolaires en livraison 1 jour ouvré avec Amazon Premium
Traitant de l'oeuvre du XVIIĂšme siĂšcle au programme des agrĂ©gations externes de Lettres classiques et de Lettres modernes ainsi qu'au concours spĂ©cial de l'agrĂ©gation, l'ouvrage propose un complĂ©ment utile Ă  la rĂ©ussite du candidat. Comme tous les "Autres regards", l'ouvrage composĂ© de point de vue complĂ©mentaire du Clefs Concours consacrĂ© au mĂȘme sujet. Fiche technique RĂ©fĂ©rence 460625 ISBN 9782350306254 Hauteur 17,8 cm Largeur 12 cm Nombre de pages 160 Reliure brochĂ© Format poche INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13 Françoise POULET, Myriam TSIMBIDY et Arnaud WELFRINGER LE CORPS DANS LES CARACTÈRES DE LA BRUYÈRE REPRÉSENTATIONS, SIGNIFICATIONS ET ÉCRITURE . . . . . . . . . . . . .21 Marine RICORD DE PRÈS, DE LOIN LES ACCOMMODATIONS DU MORALISTE . . . . .35 Olivier LEPLATRE LE PEUPLE DANS LES CARACTÈRES DE LA BRUYÈRE . . . . . . . . . .55 Pierre RONZEAUD ENJEUX DU NOM PROPRE FICTIONNEL DANS LES CARACTÈRES DE LA BRUYÈRE . . . . . . . . . . . . . . . . . .69 Tiphaine ROLLAND GOÛTER LES TEMPS’ LE MOMENT MODERNE POUR LA BRUYÈRE . . . . . 87 Delphine REGUIG LES CARACTÈRES, LE SAVOIR DE LA LITTÉRATURE . . . . . . . . . . .105 Laurence GIAVARINI PARLER À ZÉNOBIE ÉNONCIATION TROUBLE ET FABRIQUE DE L’HERMÉTISME DANS LA REMARQUE 78 DU CHAPITRE DES BIENS DE FORTUNE’ . . . . . . . . . . . . 121 Yohann DEGUIN ÉLÉMENTS POUR UNE ÉTUDE STYLISTIQUE DES PRONOMS RELATIFS DANS LES CARACTÈRES . . . . . . . . . . . .133 Nicolas LAURENT BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .149 Sous la direction de Françoise Poulet, responsable de la partie “Travail du texte” des volumes Atlande consacrĂ©s aux programmes de LittĂ©rature française du XVIIe et du XVIIIe siĂšcle, est maĂźtre de confĂ©rences Ă  l’UniversitĂ© Bordeaux Montaigne. Myriam Tsimbidy dirige la partie “LittĂ©rature” des volumes Atlande consacrĂ©s aux programmes de littĂ©rature française du XVIIe siĂšcle. Elle est professeur Ă  l’universitĂ© Bordeaux Montaigne. Arnaud Welfringer est maĂźtre de confĂ©rences Ă  l’universitĂ© Bordeaux Montaigne, et spĂ©cialiste de littĂ©rature française du XVIIe siĂšcle et de thĂ©orie littĂ©raire. Avec des contributions de Yohann Deguin est professeur agrĂ©gĂ© de Lettres modernes et docteur en Langue et LittĂ©rature françaises de la premiĂšre modernitĂ©. Il a consacrĂ© sa thĂšse aux MĂ©moires d’Ancien RĂ©gime et travaille sur les identitĂ©s collectives dans les Ă©crits non-fictionnels. Laurence Giavarini est maĂźtresse de confĂ©rences HDR en LittĂ©rature française du XVIIe siĂšcle, membre du centre Chevrier universitĂ© de Bourgogne et du Grihl CRH-EHESS. Elle travaille sur les politiques de la littĂ©rature au XVIIe siĂšcle, la question libertine, la notion d’expĂ©rience. Elle est l’auteur de La Distance pastorale. Usages politiques de la reprĂ©sentation des bergers xvie-xviie siĂšcles, Paris, Vrin-Ehess, “Contextes”, 2010, de plusieurs collectifs Construire l’exemplaritĂ©. Pratiques littĂ©raires et discours historiens xvie-xviiie siĂšcles, actes du colloque de Dijon mars 2006, EUD, 2008 ; L’écriture des juristes, actes du colloque de Dijon, Paris, Classiques Garnier, “Études et textes de la Renaissance”, 2010 ; Pouvoir des formes, Ă©critures des normes. BriĂšvetĂ© et normativitĂ© Moyen Âge/Temps Modernes, actes augmentĂ©s du colloque de Dijon juin 2013, Dijon, EUD, “SociĂ©tĂ©s”, 2017. Elle a participĂ© au collectif du GRIHL, Écriture et action. xviie-xixe siĂšcle, une enquĂȘte collective, Paris, Éditions de l’EHESS, “En temps et lieux”, 2016. Nicolas Laurent est maĂźtre de confĂ©rences en Linguistique et stylistique françaises Ă  l’École Normale SupĂ©rieure de Lyon et membre de l’IHRIM UMR 5317. Ses travaux portent en particulier sur le nom propre et ses “seuils” La Part rĂ©elle du langage. Essai sur le systĂšme du nom propre et sur l’antonomase de nom commun, Paris, Champion, 2016, la pensĂ©e de l’individu dans la langue, la grammaire de la phrase, la sĂ©mantique et la stylistique des mots grammaticaux, l’épistĂ©mologie du style. Il a Ă©tĂ© prĂ©sident de la commission de grammaire de l’agrĂ©gation externe de Lettres Modernes 2015-2018. Olivier Leplatre est professeur de LittĂ©rature française Ă  l’UniversitĂ© Jean Moulin Lyon 3 oĂč il enseigne la littĂ©rature du XVIIe siĂšcle. Il a publiĂ© plusieurs travaux sur cette pĂ©riode, consacrĂ©s notamment Ă  La Fontaine et FĂ©nelon. Il s’intĂ©resse Ă©galement aux rapports entre textes et images. Il est cofondateur de la revue en ligne Textimage. Sur La BruyĂšre, il a entre autres fait paraĂźtre un ouvrage intitulĂ© “Les CaractĂšres”, Jean de La BruyĂšre, Bordas, coll. “L’oeuvre au clair”, 2004. Delphine Reguig est professeure de LittĂ©rature française du XVIIe siĂšcle Ă  l’universitĂ© Jean Monnet UniversitĂ© de Lyon – Saint Étienne. Ses travaux, qui se situent au croisement de l’histoire des idĂ©es et de la poĂ©tique, ont donnĂ© lieu Ă  des publications parmi lesquelles on peut compter par exemple Le Corps des idĂ©es pensĂ©es et poĂ©tiques du langage dans l’augustinisme de Port-Royal Arnauld, Nicole, Pascal, Mme de Lafayette, Racine, Paris, Champion, 2007 et Boileau poĂšte. “De la voix et des yeux
”, Paris, Classiques Garnier, 2016. Elle a rĂ©digĂ©, Ă  destination du public Ă©tudiant, l’ouvrage Histoire littĂ©raire du xviie siĂšcle, Paris, Armand Colin, collection “Cursus”, 2017. Parmi ses entreprises en cours, elle est actuellement responsable de l’édition critique en ligne du ParallĂšle des Anciens et des Modernes de Charles Perrault Marine Ricord est maĂźtre de confĂ©rences Ă  l’UniversitĂ© de Picardie Jules Verne, spĂ©cialiste de LittĂ©rature française du XVIIe siĂšcle, en particulier des moralistes. Elle est l’auteur de l’ouvrage “Les CaractĂšres” de La BruyĂšre ou les exercices de l’esprit, Paris, “Écrivains”, 2000. Tiphaine Rolland est maĂźtre de confĂ©rences en LittĂ©rature française du XVIIe siĂšcle Ă  Sorbonne UniversitĂ© Paris. Elle est spĂ©cialiste des traditions de la fable et du conte Ă  rire de la premiĂšre modernitĂ©, de ses mĂ©tamorphoses dans l’Ɠuvre de La Fontaine et de la reprĂ©sentation du divertissement Ă  la Renaissance et Ă  l’ñge classique. Elle est l’auteur de deux livres L’Atelier du conteur. Les Contes et nouvelles de La Fontaine Champion, 2014 et Le “vieux magasin” de La Fontaine. Les Fables, les Contes et la tradition europĂ©enne du rĂ©cit plaisant Droz, 2020. Elle est trĂ©soriĂšre de la SociĂ©tĂ© des Amis de La Fontaine et secrĂ©taire de rĂ©daction de la revue Le Fablier. Pierre Ronzeaud est professeur Ă©mĂ©rite de LittĂ©rature française Ă  Aix-Marseille UniversitĂ©. Il prĂ©side la SociĂ©tĂ© de LittĂ©ratures classiques et dirige la revue LittĂ©ratures classiques. Ses travaux portent notamment sur le peuple, les harengĂšres, l’Utopie, la littĂ©rature politique, les pamphlets, les Mazarinades, les mĂ©morialistes Retz, Saint-Simon, La Rochefoucauld, les moralistes La BruyĂšre, FĂ©nelon, la poĂ©sie ThĂ©ophile de Viau, MoliĂšre, Corneille, Racine, etc. Il vient de codiriger le n° 100 de LittĂ©ratures classiques L’Aventure au xviie siĂšcle, itinĂ©raires d’une notion janvier 2020. En 1963, Roland Barthes assignait Ă  La BruyĂšre “une place ambiguĂ«â€ “l’école lui reconnaĂźt une grande importance, met ses maximes, son art, son rĂŽle historique en sujets de dissertation [
]. Cependant, hors l’école, [
] la critique elle-mĂȘme s’est peu souciĂ©e de renouveler l’image toute scolaire que nous avons de lui ; son Ɠuvre ne s’est prĂȘtĂ©e Ă  aucun des langages nouveaux de notre siĂšcle [
]. Connu Ă  l’égal des grands noms de notre littĂ©rature, La BruyĂšre est cependant dĂ©shĂ©ritĂ©, on dirait presque dĂ©saffectĂ© ; il lui manque mĂȘme ce dernier bonheur de l’écrivain ĂȘtre mĂ©connu” [BARTHES, 2002, p. 473]. Est-ce forcer le trait de considĂ©rer que depuis tout s’est inversĂ© ? Si la critique s’est largement appliquĂ©e Ă  modifier et prĂ©ciser notre comprĂ©hension de l’auteur des CaractĂšres, “l’école” ne lui reconnaĂźt plus guĂšre l’importance qu’il avait il y a encore quelques dĂ©cennies. Faut-il corrĂ©ler cette perte d’importance scolaire Ă  l’absence de La BruyĂšre des programmes d’agrĂ©gation depuis 1991 – soit depuis pas moins de vingt-huit ans ? La Fontaine, MoliĂšre, Racine, Corneille ou Pascal pour s’en tenir aux “grands noms” du canon scolaire auquel allude Barthes n’ont pas connu semblable Ă©clipse au cours des derniĂšres dĂ©cennies. quoi qu’il en soit, on ne peut que souhaiter que, dĂ©sormais Ă  nouveau familier des agrĂ©gatifs et des futurs agrĂ©gĂ©s, La BruyĂšre retrouve “une grande importance” – mais, prĂ©cisĂ©ment, une importance nourrie des renouvellements apportĂ©s par la critique Ă  la description et Ă  la comprĂ©hension de son Ɠuvre c’est du moins ce Ă  quoi aimerait contribuer le prĂ©sent recueil d’articles.
Sujet/ exercice : Les caractÚres, La bruyÚre Suggestion traitée : Non - votez pour rendre ce sujet populaire. Forum actif : oui demander de l'aide en francais (college, lycee) | ajouter une suggestion. popularité de la suggestion cliquez sur l'étoile pour voter. 0 . Enoncé & travail préliminaire : Bonjour, J'aimerais que vous m'aidiez a trouver des idées d'axes de
Les nouvelles oeuvres au programme 2022-2023 seront disponibles prochainementA noter les 5 oeuvres de l'ancien programme seront supprimĂ©es fin aoĂ»t 2022 Mme de Lafayette, La Princesse de ClĂšvesSarraute, EnfanceStendhal, Le Rouge et le NoirVerne, Voyage au centre de la TerreYourcenar, MĂ©moires d’Hadrien
Tryagain. En 1688, la ville et la cour sont bouleversĂ©es par la publication des CaractĂšres. D’abord assimilĂ©s Ă  un Ă©vĂ©nement mondain, ils apparaissent aujourd’hui comme une Ɠuvre moraliste majeure qui, dans sa critique de la comĂ©die sociale, prend le recul nĂ©cessaire pour rendre ses remarques universelles.

Commentaire composĂ© en deux parties. DerniĂšre mise Ă  jour 11/03/2022 ‱ ProposĂ© par meiistertzheimaana Ă©lĂšve Texte Ă©tudiĂ© Giton a le teint frais, le visage plein et les joues pendantes, l’oeil fixe et assurĂ©, les Ă©paules larges, l’estomac haut, la dĂ©marche ferme et dĂ©libĂ©rĂ©e. Il parle avec confiance ; il fait rĂ©pĂ©ter celui qui l’entretient, et il ne goĂ»te que mĂ©diocrement tout ce qu’il lui dit. Il dĂ©ploie un ample mouchoir et se mouche avec grand bruit ; il crache fort loin, et il Ă©ternue fort haut. Il dort le jour, il dort la nuit, et profondĂ©ment ; il ronfle en compagnie. Il occupe Ă  table et Ă  la promenade plus de place qu’un autre. Il tient le milieu en se promenant avec ses Ă©gaux ; il s’arrĂȘte, et l’on s’arrĂȘte ; il continue de marcher, et l’on marche tous se rĂšglent sur lui. Il interrompt, il redresse ceux qui ont la parole on ne l’interrompt pas, on l’écoute aussi longtemps qu’il veut parler ; on est de son avis, on croit les nouvelles qu’il dĂ©bite. S’il s’assied, vous le voyez s’enfoncer dans un fauteuil, croiser les jambes l’une sur l’autre, froncer le sourcil, abaisser son chapeau sur ses yeux pour ne voir personne, ou le relever ensuite, et dĂ©couvrir son front par fiertĂ© et par audace. Il est enjouĂ©, grand rieur, impatient, prĂ©somptueux, colĂšre, libertin, politique, mystĂ©rieux sur les affaires du temps ; il se croit du talent et de l’esprit. Il est riche. La BruyĂšre, Les CaractĂšres Avec Les CaractĂšres 1688-1696, Jean de La BruyĂšre tend Ă  la haute sociĂ©tĂ© un miroir satirique dĂ©peignant ses vices amour-propre, hypocrisie, faussetĂ©, ambition personnelle. Il y aspire Ă  corriger les mƓurs par ses maximes et ses portraits plaisants et mondains. Les CaractĂšres s’inscrit en cela dans le mouvement du classicisme qui vise Ă  plaire et instruire. Giton » VI, 83 est un des portraits de la sixiĂšme partie, Des Biens de Fortune » dans laquelle le satiriste dĂ©nonce le pouvoir de l’argent. Giton est Ă  ce titre l’allĂ©gorie des fortunĂ©s se donnant tous les droits sur les autres. ProblĂ©matique Comment le portrait satirique de Giton dĂ©nonce-t-il la supĂ©rioritĂ© de l’argent sur la vertu dans la sociĂ©tĂ© ? I. Le portrait d'un homme riche a La description physique de Giton Tout d'abord, le moraliste dĂ©crit physiquement le personnage de ton, homme riche. Le portrait se concentre essentiellement sur le visage mais nous avons aussi quelques dĂ©tails sur l'ensemble du corps. En effet, on peut relever au dĂ©but de l'extrait la forte prĂ©sence d'adjectifs qualificatifs avec l'Ă©numĂ©ration des groupes nominaux suivants le teint tais, le visage plein et les joues pendantes » Nous avons aussi quelques dĂ©tails sur l'ensemble du corps avec l'accumulation des lignes 1 et 2 l'Ɠil fixe et assurĂ©, les Ă©paules larges, l'estomac haut ». Ainsi, le visage joutilu est un indice incontestable de la richesse, de la position sociale confortable de Giton. Son regard et sa posture montrent sa fiertĂ©, son contentement; la description physique chez La BruyĂšre rĂ©vĂšle en mĂȘme temps un caractĂšre. b L'attitude oisive d'un riche Ensuite, les occupations de l'homme riche sont Ă©galement dĂ©crites. On constate notamment l'absence d'activitĂ© laborieuse. Par exemple, la rĂ©pĂ©tition du groupe verbal il dort » aux lignes 4 et 5 dans le passage Il dort le jour, il dort la nuit et profondĂ©ment, il ronfle en compagnie» insiste sur le sommeil trĂšs prĂ©sent, mĂȘme pendant la journĂ©e. L'adverbe profondĂ©ment » et le verbe ronfle » amplifient la tonalitĂ© ironique de la phrase pour souligner le contentement, la quiĂ©tude de Giton. L'expression finale de cette description avec le prĂ©sent de vĂ©ritĂ© gĂ©nĂ©rale Il est riche » souligne la suffisance du statut et donc l'absence de nĂ©cessitĂ© de travailler. Par consĂ©quent, Giton correspond au portrait typique du bourgeois riche et oisif. II. Le caractĂšre de Giton a Giton, un homme vaniteux En premier lieu, on peut s'apercevoir que Giton est un homme particuliĂšrement prĂ©tentieux, vaniteux. Dans les Ă©changes et conversations, il s'illustre par la confiance», il ne goĂ»te que mĂ©diocrement tout ce qu' [on] lui dit», L'adverbe mĂ©diocrement » montre qu'il porte peu d'attention pour la parole d'autrui, ce qui est un signe absolu de prĂ©tention. Sa posture est en outre prĂ©somptueuse avec son regard assurĂ© » et son front qu'il dĂ©couvre par fiertĂ© » ou audace », et 12. A la fin de l'extrait, l'adjectif prĂ©somptueux » est d'ailleurs prĂ©sent dans l'accumulation de la ligne 12 et l'emploi du verbe croire » avec le pronom rĂ©flĂ©chi dans l'expression il se croit des talents et de l'esprit» permet de comprendre ce dĂ©faut de la vanitĂ©. La vanitĂ© est prĂ©cisĂ©ment la prĂ©tention de possĂ©der des qualitĂ©s qui sont, en rĂ©alitĂ©, inexistantes. b Giton, le contraire de l' honnĂȘte homme » En second lieu, le portrait de Giton permet au moraliste La BruyĂšre de dĂ©crire le contraire de l'honnĂȘte homme. La prĂ©tention, la vanitĂ©, dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©es, sont les caractĂ©ristiques qui s'opposent le plus aux aptitudes de l'honnĂȘte homme. De mĂȘme, la posture de Giton n'est pas de bon goĂ»t, les hyperboles sont nombreuses pour qualifier son manque de tenue il se mouche avec grand bruit; il crache fort loin, et il Ă©ternue fort haut. », 1. 4. On peut constater qu'il crache, Ă©ternue et rit avec un grand manque de discrĂ©tion Il est enjouĂ©, grand rieur». Les adjectifs et les adverbes citĂ©s prĂ©cĂ©demment indiquent qu'il est excessivement dĂ©monstratif, qu'il a besoin de se faire remarquer. Aussi, l'accumulation de ces adjectifs impatient, prĂ©somptueux, colĂšre» prouvent sa difficultĂ© pour tempĂ©rer ses Ă©motions. La mesure, la tempĂ©rance sont pourtant des vertus de l' honnĂȘte homme» ; Giton est bel et bien Ă  l'opposĂ© de cet idĂ©al classique. Conclusion Nous avons montrĂ© comment le portrait satirique de Giton, d'un homme riche et prĂ©tentieux, dĂ©nonce la supĂ©rioritĂ© de l’argent sur la vertu dans la sociĂ©tĂ©. Giton a en effet de nombreux vices, aux antipodes de l'honnĂȘte homme, et n'a pas besoin de travailler pour progresser socialement. Le satiriste dĂ©nonce la puissance croissante de l’argent, qui bouscule les principes d’une sociĂ©tĂ© d’ordre censĂ©e ĂȘtre rĂ©gie par le mĂ©rite aristocratique. Ce portrait est par ailleurs suivi du PhĂ©don », l’homme pauvre, ce qui permet de mettre en avant le contraste dans une sociĂ©tĂ© oĂč l’argent dicte le destin des individus.

DISSERTATIONLA BRUYEREMargaux Auboyneau 1G2 Dissertation La BruyĂšre prĂ©sente ses CaractĂšres comme Ă©tant la continuitĂ© de l’oeuvre de ThĂ©ophraste, CaractĂšres, probablement Ă©crits en 319 avant J-C. L’oeuvre de La BruyĂšre compte au total seize livres. Les livres V Ă  X sont arrangĂ©s selon un ordre croissant qui donnent Ă  voir des relations humaines en gĂ©nĂ©ral, ÉnoncĂ©Sujet Vous commenterez ce texte issu des CaractĂšres de La BruyĂšre. Pamphile ne s'entretient pas avec les gens qu'il rencontre dans les salles ou dans les cours si l'on en croit sa gravitĂ© et l'Ă©lĂ©vation de sa voix, il les reçoit, leur donne audience, les congĂ©die ; il a des termes tout Ă  la fois civils et hautains, une honnĂȘtetĂ© impĂ©rieuse et qu'il emploie sans discernement ; il a une fausse grandeur qui l'abaisse, et qui embarrasse fort ceux qui sont ses amis, et qui ne veulent pas le Pamphile est plein de lui-mĂȘme, ne se perd pas de vue, ne sort point de l'idĂ©e de sa grandeur, de ses alliances, de sa charge, de sa dignitĂ© ; il ramasse, pour ainsi dire, toutes ses piĂšces, s'en enveloppe pour se faire valoir ; il dit Mon ordre, mon cordon bleu , il l'Ă©tale ou il le cache par ostentation un Pamphile en un mot veut ĂȘtre grand, il croit l'ĂȘtre ; il ne l'est pas, il est d'aprĂšs un grand. Si quelquefois il sourit Ă  un homme du dernier ordre, Ă  un homme d'esprit, il choisit son temps si juste, qu'il n'est jamais pris sur le fait ; aussi la rougeur lui monterait-elle au visage s'il Ă©tait malheureusement surpris dans la moindre familiaritĂ© avec quelqu'un qui n'est ni opulent, ni puissant, ni ami d'un ministre, ni son alliĂ©, ni son domestique ; il est sĂ©vĂšre et inexorable Ă  qui n'a point encore fait sa fortune il vous aperçoit un jour dans une galerie, et il vous fuit ; et le lendemain, s'il vous trouve en un endroit moins public, ou s'il est public en la compagnie d'un grand, il prend courage, il vient Ă  vous, et il vous dit Vous ne faisiez pas hier semblant de nous voir. TantĂŽt il vous quitte brusquement pour joindre un seigneur ou un premier commis ; et tantĂŽt s'il les trouve avec vous en conversation, il vous coupe et vous les enlĂšve vous l'abordez une autre fois, et il ne s'arrĂȘte pas ; il se fait suivre, vous parle si haut que c'est une scĂšne pour ceux qui passent aussi les Pamphiles sont-ils toujours comme sur un théùtre ; gens nourris dans le faux, et qui ne haĂŻssent rien tant que d'ĂȘtre naturels ; vrais personnages de comĂ©die, des Floridors, des ne tarit point sur les Pamphiles ; ils sont bas et timides devant les princes et les ministres, pleins de hauteur et de confiance avec ceux qui n'ont que de la vertu ; muets et embarrassĂ©s avec les savants ; vifs, hardis et dĂ©cisifs avec ceux qui ne savent rien ; ils parlent de guerre Ă  un homme de robe, et de politique Ă  un financier ; ils savent l'histoire avec les femmes ; ils sont poĂštes avec un docteur, et gĂ©omĂštres avec un poĂšte de maximes, ils ne s'en chargent pas ; de principes, encore moins, ils vivent Ă  l'aventure, poussĂ©s et entraĂźnĂ©s par le vent de la faveur et par l'attrait des richesses ; ils n'ont point d'opinion qui soit Ă  eux, qui leur soit propre, ils en empruntent Ă  mesure qu'ils en ont besoin ; et celui Ă  qui ils ont recours, n'est guĂšre un homme sage, ou habile, ou vertueux, c'est un homme Ă  la mode. »La BruyĂšre, Les CaractĂšres, livre ix, Des grands », remarque 50 Unecollection dĂ©diĂ©e aux Ɠuvres intĂ©grales du BAC de Français 1re et Ă  leurs parcours associĂ©s. ‱ Le Parcours associĂ© : La comĂ©die sociale Voie gĂ©nĂ©rale ‱ RĂ©sumĂ© La Cour est un Aide pour rapport de stage La BruyĂšre, "Les CaractĂšres" le travail littĂ©raire du moraliste Dans une lettre officielle, Ă  l’attention d’un client, d’une entreprise ou d’une institution, l’orthographe et la syntaxe sont trĂšs importants. C’est une question de crĂ©dibilitĂ©. Si vous n’ĂȘtes pas sĂ»r de vous, n’hĂ©sitez pas Ă  vous faire relire par quelqu’un. Dissertation la bruyĂšre Les maximes correspondent Ă  une affirmation Ă  valeur universelle, au prĂ©sent de vĂ©ritĂ© gĂ©nĂ©rale Un caractĂšre bien fade est celui de n’en avoir aucun» V, remarque 1. C’est une Ă©criture qui vise la clartĂ© mais aussi l’abstraction comme le montre l’important vocabulaire philosophique. Exemple lettre postale Promos ebooks du mois faites le plein de lectures numĂ©riques Ă  petit prix. Les CaractĂšres - Jean de La BruyĂšre ‱Les réécritures du XVII Ă  nos jours MoliĂšre Dom Juan scĂšnes 5 et 6. Don Juan face Ă  la mort Extrait De la cour » des CaractĂšres Par un plan analytique, c'est celui que nous proposons Articles similaires Comment rĂ©ussir sa dissertation sur le roman ? C’est la question Ă  laquelle nous allons tenter de rĂ©pondre ! Lors des Ă©preuves Ă©crites du baccalaurĂ©at de français, la dissertation est souvent une grande source d’angoisse et d’apprĂ©hension chez les Ă©lĂšves de premiĂšre. Et pourtant, une bonne dissertation n’est qu’une affaire de mĂ©thode et d’entraĂźnement. Tu trouveras ci-dessous trois exemples de plans de dissertation sur le roman afin de faire de toi un vĂ©ritable professionnel de cet exercice ! PrĂ©sentation lettre postale En Grande-Bretagne, le code postal se prĂ©sente en 2 groupes de 3 chiffres et lettres majuscules. Dissertation sur la PoĂ©sie et l’Expression des Sentiments Personnels Chapitres Français en PremiĂšre Portraitde Pamphile, conclusion. Nous avons vu que Pamphile, aristocrate orgueilleux et hypocrite, permet Ă  La BruyĂšre de dĂ©noncer une aristocratie qui n’a de grand que sa richesse. Pamphile est l’ allĂ©gorie de l’hypocrite. Figure ambivalente et contradictoire, il est un vĂ©ritable comĂ©dien. La BruyĂšre a cependant percĂ© le masque 1 Sujet. RĂ©daction Remarques importantes 1. PrĂ©senter sur la copie, en premier lieu, le rĂ©sumĂ© de texte, et en second lieu, la dissertation. 2. Il est tenu compte, dans la notation, de la prĂ©sentation, de la correction de la forme syntaxe, orthographe, de la nettetĂ© de l’expression et de la clartĂ© de la composition. 3. L’épreuve de RĂ©daction comporte obligatoirement formant deux parties indissociable un rĂ©sumĂ© et une dissertation. Ils comptent chacun pour moitiĂ© dans la notation. I RĂ©sumĂ© de texte RĂ©sumer en 200 mots le texte suivant. Un Ă©cart de 10% en plus ou en moins sera acceptĂ©. Indiquer par une barre bien nette chaque cinquantaine de mots, puis, Ă  la fin du rĂ©sumĂ©, le total exact. Petits hommes, hauts de six pieds, tout au plus de sept, qui vous enfermez aux foires comme gĂ©ants et comme des piĂšces rares dont il faut acheter la vue, dĂšs que vous allez jusques Ă  huit pieds ; qui vous donnez sans pudeur de la hautesse et de l’éminence, qui est tout ce que l’on pourrait accorder Ă  ces montagnes voisines du ciel et qui voient les nuages se former au-dessous d’elles ; espĂšce d’animaux glorieux et superbes, qui mĂ©prisez toute autre espĂšce, qui ne faites pas mĂȘme comparaison avec l’élĂ©phant et la baleine ; approchez, hommes, rĂ©pondez un peu Ă  DĂ©mocrite. Ne dites-vous pas en commun proverbe des loups ravissants, des lions furieux, malicieux comme un singe ? Et vous autres, qui ĂȘtes-vous ? J’entends corner sans cesse Ă  mes oreilles L’homme est un animal raisonnable. Qui vous a passĂ© cette dĂ©finition ? sont-ce les loups, les singes et les lions, ou si vous vous l’ĂȘtes accordĂ©e Ă  vous-mĂȘmes ? C’est dĂ©jĂ  une chose plaisante que vous donniez aux animaux, vos confrĂšres, ce qu’il y a de pire, pour prendre pour vous ce qu’il y a de meilleur. Laissez-les un peu se dĂ©finir eux-mĂȘmes, et vous verrez comme ils s’oublieront et comme vous serez traitĂ©s. Je ne parle point, ĂŽ hommes, de vos lĂ©gĂšretĂ©s, de vos folies et de vos caprices, qui vous mettent au-dessous de la taupe et de la tortue, qui vont sagement leur petit train, et qui suivent sans varier l’instinct de leur nature ; mais Ă©coutez-moi un moment. Vous dites d’un tiercelet de faucon qui est fort lĂ©ger, et qui fait une belle descente sur la perdrix VoilĂ  un bon oiseau » ; et d’un lĂ©vrier qui prend un liĂšvre corps Ă  corps C’est un bon lĂ©vrier. » Je consens aussi que vous disiez d’un homme qui court le sanglier, qui le met aux abois, qui l’atteint et qui le perce VoilĂ  un brave homme. » Mais si vous voyez deux chiens qui s’aboient, qui s’affrontent, qui se mordent et se dĂ©chirent, vous dites VoilĂ  de sots animaux » ; et vous prenez un bĂąton pour les sĂ©parer. Que si l’on vous disait que tous les chats d’un grand pays se sont assemblĂ©s par milliers dans une plaine, et qu’aprĂšs avoir miaulĂ© tout leur soĂ»l, ils se sont jetĂ©s avec fureur les uns sur les autres, et ont jouĂ© ensemble de la dent et de la griffe ; que de cette mĂȘlĂ©e il est demeurĂ© de part et d’autre neuf Ă  dix mille chats sur la place, qui ont infectĂ© l’air Ă  dix lieues de lĂ  par leur puanteur, ne diriez-vous pas VoilĂ  le plus abominable sabbat dont on ait jamais ouĂŻ parler ? » Et si les loups en faisaient de mĂȘme Quels hurlements ! quelle boucherie ! » Et si les uns ou les autres vous disaient qu’ils aiment la gloire, concluriez-vous de ce discours qu’ils la mettent Ă  se trouver Ă  ce beau rendez-vous, Ă  dĂ©truire ainsi et Ă  anĂ©antir leur propre espĂšce ? ou aprĂšs l’avoir conclu, ne ririez-vous pas de tout votre cƓur de l’ingĂ©nuitĂ© de ces pauvres bĂȘtes ? Vous avez dĂ©jĂ , en animaux raisonnables, et pour vous, distinguer de ceux qui ne se servent que de leurs dents et de leurs ongles, imaginĂ© les lances, les piques, les dards, les sabres et les cimeterres, et Ă  mon grĂ© fort judicieusement ; car avec vos seules mains que vous pouviez-vous vous faire les uns aux autres, que vous arracher les cheveux, vous Ă©gratigner au visage, ou tout au plus vous arracher les yeux de la tĂȘte ? au lieu que vous voilĂ  munis d’instruments commodes, qui vous servent Ă  vous faire rĂ©ciproquement de larges plaies d’oĂč peut couler votre sang jusqu’à la derniĂšre goutte, sans que vous puissiez craindre d’en Ă©chapper. Mais comme vous devenez d’annĂ©e Ă  autre plus raisonnables, vous avez bien enchĂ©ri sur cette vieille maniĂšre de vous exterminer vous avez de petits globes qui vous tuent tout d’un coup, s’ils peuvent seulement vous atteindre Ă  la tĂȘte ou Ă  la poitrine ; vous en avez d’autres, plus pesants et plus massifs, qui vous coupent en deux parts ou qui vous Ă©ventrent, sans compter ceux qui tombant sur vos toits, enfoncent les planchers, vont du grenier Ă  la cave, en enlĂšvent les voĂ»tes, et font sauter en l’air, avec vos maisons, vos femmes qui sont en couche, l’enfant et la nourrice et c’est lĂ  encore oĂč gĂźt la gloire ; elle aime le remue-mĂ©nage, et elle est personne d’un grand fracas. Vous avez d’ailleurs des armes dĂ©fensives, et dans les bonnes rĂšgles vous devez en guerre ĂȘtre habillĂ©s de fer 
. Feignez un homme de la taille du mont Athos, pourquoi non ? une Ăąme serait-elle embarrassĂ©e d’animer un tel corps ? elle en serait plus au large si cet homme avait la vue assez subtile pour vous dĂ©couvrir quelque part sur la terre avec vos armes offensives et dĂ©fensives, que croyez-vous qu’il penserait de petits marmousets ainsi Ă©quipĂ©s, et de ce que vous appelez guerre, cavalerie, infanterie, un mĂ©morable siĂšge, une fameuse journĂ©e ? N’entendrai-je donc plus bourdonner d’autre chose parmi vous ? le monde ne se divise-t-il plus qu’en rĂ©giments et en compagnies ? tout est-il devenu bataillon ou escadron ? Il a pris une ville, il en a pris une seconde, puis une troisiĂšme ; il a gagnĂ© une bataille, deux batailles ; il chasse l’ennemi, il vainc sur mer, il vainc sur terre est-ce de quelqu’un de vous autres, est-ce d’un gĂ©ant, d’un Athos, que vous parlez ? Vous avez surtout un homme pĂąle et livide qui n’a pas sur soi dix onces de chair, et que l’on croirait jeter Ă  terre du moindre souffle. Il fait nĂ©anmoins plus de bruit que quatre autres, et met tout en combustion il vient de pĂȘcher en eau troublĂ© une Ăźle tout entiĂšre ; ailleurs Ă  la vĂ©ritĂ©, il est battu et poursuivi, mais il se sauve par les marais, et ne veut Ă©couter ni paix ni trĂȘve. Il a montrĂ© de bonne heure ce qu’il savait faire il a mordu le sein de sa nourrice ; elle en est morte, la pauvre femme je m’entends, il suffit. En un mot il Ă©tait nĂ© sujet, et il ne l’est plus ; au contraire il est le maĂźtre, et ceux qu’il a domptĂ©s et mis sous le joug vont Ă  la charrue et labourent de bon courage ils semblent mĂȘme apprĂ©hender, les bonnes gens, de pouvoir se dĂ©lier un jour et de devenir libres, car ils ont Ă©tendu la courroie et allongĂ© le fouet de celui qui les fait marcher ; ils n’oublient rien pour accroĂźtre leur servitude ; ils lui font passer l’eau pour se faire d’autres vassaux et s’acquĂ©rir de nouveaux domaines il s’agit, il est vrai, de prendre son pĂšre et sa mĂšre par les Ă©paules et de les jeter hors de leur maison ; et ils l’aident dans une si honnĂȘte entreprise. Les gens de delĂ  l’eau et ceux d’en deçà se cotisent et mettent chacun du leur pour se le rendre Ă  eux tous de jour en jour plus redoutable les Pictes et les Saxons imposent silence aux Bataves, et ceux-ci aux Pictes et aux Saxons ; tous se peuvent vanter d’ĂȘtre ses humbles esclaves, et autant qu’ils le souhaitent. Mais qu’entends-je de certains personnages qui ont des couronnes, je ne dis des comtes ou des marquis, dont la terre fourmille, mais des princes et des souverains ? ils viennent trouver cet homme dĂšs qu’il a sifflĂ©, ils se dĂ©couvrent dĂšs son antichambre, et ils ne parlent que quand on les interroge. Sont-ce lĂ  ces mĂȘmes princes si pointilleux, si formalistes sur leurs rangs et sur leurs prĂ©sĂ©ances, et qui consument pour les rĂ©gler les mois entiers dans une diĂšte ? Que fera ce nouvel archonte pour payer une si aveugle soumission, et pour rĂ©pondre Ă  une si haute idĂ©e qu’on a de lui ? S’il se livre une bataille, il doit la gagner, et en personne ; si l’ennemi fait un siĂšge, il doit le lui faire lever, et avec honte, Ă  moins que tout l’ocĂ©an ne soit entre lui et l’ennemi il ne saurait moins faire en faveur de ses courtisans. CĂ©sar lui-mĂȘme ne doit-il pas venir en grossir le nombre ? il en attend du moins d’importants services ; car ou l’archonte Ă©chouera avec ses alliĂ©s, ce qui est plus difficile qu’impossible Ă  concevoir, ou s’il rĂ©ussit et que rien ne lui rĂ©siste, le voilĂ  tout portĂ©, avec ses alliĂ©s jaloux de la religion et de la puissance de CĂ©sar, pour fondre sur lui, pour lui enlever l’aigle, et le rĂ©duire, lui et son hĂ©ritier, Ă  la fasce d’argent et aux pays hĂ©rĂ©ditaires. Enfin c’en est fait, ils se sont tous livrĂ©s Ă  lui volontairement, Ă  celui peut-ĂȘtre de qui ils devaient se dĂ©fier davantage. La BruyĂšre, Les caractĂšres, Des jugements. II Dissertation Votre devoir devra obligatoirement confronter les trois Ɠuvres au programme et y renvoyer avec prĂ©cision. Il ne faudra en aucun cas juxtaposer trois monographies, chacune consacrĂ©e Ă  un auteur. Votre copie ne pourra pas excĂ©der 1200 mots. Un dĂ©compte exact n’est pas exigĂ©, mais tout abus sera sanctionnĂ©. La guerre remet-elle en cause la dĂ©finition traditionnelle de l’homme comme animal raisonnable comme le soutient La BruyĂšre ? 2 Analyse du texte et remarques. Le texte commence par une Ă©nonciation qui montre une adresse aux hommes. Il ne fallait pas immĂ©diatement conclure que le sujet de l’énonciation Ă©tait l’ auteur ». Celui qui s’adresse aux hommes commence par ridiculiser la petitesse des hommes qui les amĂšnent Ă  montrer les plus grands d’entre eux alors que les montagnes sont bien plus hautes. Il ajoute que les hommes se louent exagĂ©rĂ©ment et mĂ©prisent les autres espĂšces, y compris les plus grandes, avant d’indiquer qu’il est DĂ©mocrite ~460-~370 av. C’est donc un philosophe de l’AntiquitĂ© grecque, un sage qui fustige les ridicules des hommes du haut de sa sagesse. DĂ©mocrite donc expose les façons de parler des hommes qui attribuent diffĂ©rentes qualitĂ©s aux animaux en s’attribuant Ă  eux-mĂȘmes la qualitĂ© de raisonnable. C’est la dĂ©finition traditionnelle qui vient d’Aristote. Dans La politique I, 2, 1253a, que l’homme soit un zoon logon ekon Î¶ÎżÎœ Î»ÎłÎżÎœ áŒ”Ï‡ÎżÎœ, un animal ayant la raison ou le discours ou la parole selon la traduction de logos, sert Ă  montrer que c’est ce qui fait de l’homme un zoon politikon Î¶ÎżÎœ Ï€ÎżÎ»ÎčÎčÎșΜ, un animal politique ». Animal doit ĂȘtre pris au sens purement biologique des ĂȘtres vivants douĂ©s de sensations et de mouvement diffĂ©rents des plantes. Raisonnable » est alors la diffĂ©rence spĂ©cifique qui fait l’homme, par diffĂ©rence avec les autres espĂšces animales. Il s’agit bien d’une diffĂ©rence de nature pour Aristote dans la mesure oĂč l’ñme raisonnable que l’homme partage avec les Dieux ou Dieu, n’appartient absolument pas aux autres ĂȘtres vivants, aux autres animaux. On peut dire que La BruyĂšre fait critiquer cette dĂ©finition par le sage DĂ©mocrite. D’abord, les hommes se la sont donnĂ©e puisque la question de l’origine est purement ironique. Ce qu’il critique est que les hommes sont juges et partis. On trouve chez Platon un argument similaire dans Le Politique oĂč le philosophe critique la sĂ©paration entre l’homme et les animaux effectuĂ©e par l’homme lui-mĂȘme, tout comme il critique la sĂ©paration des Grecs et des Barbares que font les Grecs en tant que la sĂ©paration serait autre s’il s’agissait d’une autre espĂšce ou d’un autre peuple. Si les animaux se dĂ©finissaient fait dire Ă  DĂ©mocrite La BruyĂšre, l’homme se verrait autrement. Il fait Ă©numĂ©rer au sage tout ce qui est contraire Ă  la raison et qui met l’homme en dessous d’animaux peu valorisĂ©s comme la taupe et la tortue qui suivent leur instinct, c’est-Ă -dire se conforme Ă  la nature. Implicitement, l’idĂ©e est que la vertu est de suivre la nature une thĂ©matique plutĂŽt stoĂŻcienne. Il propose l’argument principal. Lorsqu’un animal en attaque un d’une autre espĂšce, voire un chasseur qui attrape un animal autre que l’homme, ils sont louĂ©s. Par contre des animaux de la mĂȘme espĂšce qui s’affrontent sont critiquĂ©s par les hommes. La BruyĂšre propose alors une sorte d’apologue qui prĂ©sentent d’abord des chats s’affrontant par milliers et mourant de mĂȘme ainsi que des loups. Il s’agit donc de mettre en scĂšne la guerre et en la faisant faire imaginairement par des animaux, d’en montrer le ridicule achevĂ©. Il apostrophe les hommes pour leur faire dire qu’une telle destruction de l’espĂšce les ferait blĂąmer par le rire de tels animaux. Il peut alors montrer que la situation est pire chez l’homme qui a inventĂ© d’abord des armes par lesquelles il peut facilement tuer son prochain ce qui serait impossible Ă  mains nues. Il conclut ironiquement que la progression du caractĂšre raisonnable de l’homme se montre dans l’invention des armes Ă  feu qu’il prĂ©sente avec une sorte d’humour noir qui montre toutes les horreurs de la guerre. Il propose un second apologue, celui d’un homme qui aurait la taille d’une montagne et qui regarderait les conflits entre les hommes. Il n’y verrait que petitesse. C’est Ă  la premiĂšre personne que DĂ©mocrite se plaint que tout dans les discours de l’homme sur lui-mĂȘme se rĂ©duise Ă  la guerre. Il dĂ©crit de façon Ă©nigmatique un homme politique d’abord sujet puis chef, parfois vainqueur, parfois vaincu, devenu un maĂźtre qui domine des hommes qui par leur soumission accroissent son pouvoir et commettent des immoralitĂ©s. Il indique l’opposition des anglais pictes et saxons avec les hollandais. Il Ă©nonce la soumission gĂ©nĂ©rale, notamment des princes et autres nobles. DĂ©mocrite parlant, il use d’un terme grec, celui d’archonte qui dĂ©signait une des plus hautes magistratures dans la citĂ© athĂ©nienne. MĂȘme l’empereur = CĂ©sar lui est soumis. La BruyĂšre conclut Ă  une servitude volontaire – ses expressions font penser au cĂ©lĂšbre ouvrage de La BoĂ©tie publiĂ© par son ami Montaigne Discours sur la servitude volontaire. On estime qu’il dĂ©crit Guillaume III d’Orange 1650-1702, stathouder des Provinces Unis en 1672 puis roi d’Angleterre en 1689. 3 Proposition de rĂ©sumĂ©. Hommes, nains comparĂ©s aux hauts sommets, que vous vous enorgueillissez ! Écoutez DĂ©mocrite. Vous louez certains animaux mais pĂ©rorez vous seuls ĂȘtes raisonnables. Sont-ce les autres animaux qui vous dĂ©finissent ainsi ? S’ils se dĂ©finissaient eux-mĂȘmes, quelle figure serait la vĂŽtre ! Écartons vos ridicules qui vous placent sous les [50] plus modestes animaux qui suivent la nature. Vous louez les animaux combattant ceux des autres espĂšces et les chasseurs. Vous blĂąmez les combats des animaux d’une mĂȘme espĂšce. Que diriez-vous de myriades de chats qui s’égorgeraient ? Ni verriez-vous pas une Ɠuvre diabolique. Votre raison inventa des [100] armes pour mieux vous dĂ©chirez. Elle s’augmenta en fabriquant des boules qui vous dĂ©coupent avec femmes et enfants. Imaginez un gĂ©ant haut comme une montagne qui vous contemplerait. Vos combats seraient des bruits d’insectes, vos discours sur la guerre propos insignifiants. Et ce petit homme, parti de rien, [150] souverain commandant ceux qui accroissent son pouvoir en lui obĂ©issant, qui fait se dĂ©chirer des peuples, devant qui les rois mĂȘmes s’agenouillent ! Ce magistrat nouveau paye l’obĂ©issance par des victoires. L’empereur en personne l’honore. S’il n’échoue pas, il attaquera sa puissance. Finalement, tous s’ [200] y soumettent volontairement. 203 mots 4 Dissertation. Lorsqu’en 1758 dans ses Systema Naturae, LinnĂ© 1707-1778 en vient Ă  classer l’homme dans l’espĂšce homo sapiens », il reprend la vieille idĂ©e traditionnelle qui voit en l’homme un vivant dont la capacitĂ© Ă  penser, voire Ă  bien penser, est fondamentale. Et pourtant, dans le mĂȘme temps, les guerres qui ravagent l’Europe et que Voltaire dĂ©crit ironiquement dans son Candide publiĂ© en 1759 donne une tout autre image de l’homme. On conçoit alors que La BruyĂšre en moraliste remette en cause la dĂ©finition traditionnelle de l’homme comme animal raisonnable au vu du phĂ©nomĂšne de la guerre. En effet, elle paraĂźt absurde tant du point de vue thĂ©orique que pratique. Pourquoi les hommes s’affrontent-ils et surtout se font gloire de se massacrer ? Reste que la raison est en l’homme ce qui lui permet de se reprĂ©senter les choses en vĂ©ritĂ©. Elle peut ĂȘtre soumise aux dĂ©sirs ou aux passions. Mais elle peut aussi errer, se tromper. Les animaux, soumis Ă  leur instinct, n’ont pas Ă  chercher comment agir. De sorte que c’est bien plutĂŽt parce qu’il est raisonnable que l’homme semble capable de faire la guerre. DĂšs lors, la guerre n’a-t-elle pas justement pour source ce caractĂšre fondamental de l’homme d’ĂȘtre, en tant qu’ĂȘtre raisonnable un ĂȘtre capable de dĂ©raisonner ou bien montre-t-elle que la raison est inessentielle en l’homme ou bien la guerre n’est-elle pas une solution prĂ©conisĂ©e par la raison ? En nous appuyant sur un roman d’Henri Barbusse, Le Feu journal d’une escouade, le De la guerre de Clausewitz, plus prĂ©cisĂ©ment le livre I De la nature de la guerre et une tragĂ©die d’Eschyle, Les Perses, nous verrons que la guerre montre que l’homme ne peut se comprendre seulement comme animal raisonnable et que pourtant l’homme use bien de sa raison pour faire la guerre mĂȘme si elle est soumise Ă  son dĂ©sir, mais que la guerre montre en derniĂšre analyse que l’homme est bien raisonnable en faisant la guerre en tant qu’elle est un rĂšglement politique des conflits. Dire de l’homme qu’il est un animal raisonnable, c’est dire qu’il est un vivant qui appartient au rĂšgne animal et qu’en outre, c’est la possession de la raison qui le caractĂ©rise. Or, par raison, on entend la facultĂ© qui permet de connaĂźtre le vrai et surtout de connaĂźtre le bien et de le mettre en Ɠuvre. Or, la guerre est toujours un mal – Ă©ventuellement un moindre mal mais un mal quand mĂȘme. Il n’en reste pas moins vrai que les conditions d’existence des hommes de l’escouade dans la boue des tranchĂ©es, les odeurs d’excrĂ©ments, l’ignorance des mouvements de troupe sont proprement inhumaines. Il en va de mĂȘme dans la retraite des Perses qui se noient lorsque le fleuve gelĂ© se brise comme le rapporte le messager Clausewitz pour sa part note que la guerre exclut toute philanthropie I, 3, Ce qui montre que la guerre rĂ©fute la thĂšse traditionnelle de l’homme comme animal raisonnable, ce sont ses motifs. L’ombre du roi Darios dĂ©nonce l’hybris des Perses et de son fils 821. Les soldats dans Barbusse dĂ©noncent la folie de la guerre. Le narrateur, avant l’assaut, note C’est en pleine conscience, comme en pleine force et en pleine santĂ©, qu’ils se massent lĂ , pour se jeter une fois de plus dans cette espĂšce de rĂŽle de fou imposĂ© Ă  tout homme par la folie du genre humain. » XX Le feu, Il y a bien une opposition entre ĂȘtre raisonnable et la folie que reprĂ©sente la guerre. Clausewitz, mĂȘme s’il propose une thĂ©orie de la guerre, montre qu’elle repose sur l’ignorance, le hasard I, 20, les frictions chapitre 7 qui rendent toute prĂ©vision impossible bref, la raison ne peut guĂšre s’y dĂ©ployer. De ce point de vue Ă©galement, la guerre paraĂźt tout Ă  fait contraire Ă  la raison. Cependant, il reste Ă  se demander comme cette folie peut frapper de temps en temps l’homme. Car, ne faut-il pas que quelque chose le meuve qui le conduise Ă  braver ce qu’on nomme l’instinct de conservation ? Qu’est-ce alors qui domine en l’homme ? On peut faire l’hypothĂšse que c’est le dĂ©sir qui domine en l’homme s’il est vrai que le dĂ©sir nous conduit au-delĂ  du besoin, dans une quĂȘte dont l’objet reste indĂ©terminĂ©. Et la guerre manifeste justement selon l’interprĂ©tation que propose de Clausewitz RenĂ© Girard. Ce qui le montre, c’est son concept abstrait ou absolu de guerre qu’il prĂ©sente au dĂ©but du chapitre I. Elle implique une montĂ©e aux extrĂȘmes qui relĂšgue la raison Ă  l’arriĂšre plan. La violence de chacun des adversaires commandĂ©e par celle de l’autre, la volontĂ© de chacun de soumettre la volontĂ© de l’autre, l’accroissement des moyens mis en Ɠuvre en fonction de la mise en Ɠuvre des moyens de l’autre, sont les trois interactions qui dominent la raison. On le voit dans la tragĂ©die d’Eschyle oĂč la violence dĂ©ployĂ©e par les AthĂ©niens qui tuent les marins survivants perses comme des thons » avec les dĂ©bris des rames est Ă  la mesure de la violence des Perses qui s’apprĂȘtaient Ă  dĂ©truire AthĂšnes comme ils l’avaient fait de l’antique Milet. De mĂȘme, Blaire, devenu cuisinier, imite Martin CĂ©sar, le cuisinier de NapolĂ©on. Il doit donc trouver des allumettes. Lorsqu’avec ses compagnons, Poupardin, PĂ©pin et Volpatte, ils se perdent et trouvent un allemand, ils le tuent en se jetant sur lui comme des fous » sans se concerter XVIII Les allumettes. Dire que l’homme est un animal raisonnable signifie simplement qu’il est capable de calculer comment arriver Ă  ses fins. Mais ses fins elles-mĂȘmes ne proviennent pas de la raison. On le voit dans la question des armes. Lors du bombardement, les soldats français vantent leurs canons qu’ils considĂšrent supĂ©rieurs Ă  ceux des allemands, notamment le fameux 75 qu’ils opposent aux shrapnells de 77 allemands XIX Bombardement, On le voit encore dans la mise au service de la guerre de la raison instrumentale comme la nomme Habermas nĂ© en 1929 dans La technique et la science comme idĂ©ologie » 1968. C’est en effet grĂące Ă  une ruse que les Grecs ont gagnĂ© la bataille de Salamine selon le rĂ©cit du messager Ă  la Reine. Un Grec et sq. – plutĂŽt un esclave perse de ThĂ©mistocle si on en croit HĂ©rodote ~484-420 av. Histoires VIII, 75, et Plutarque ~45-120, Vie de ThĂ©mistocle 12 – aurait annoncĂ© que la flotte grecque allait fuir. Elle rĂ©ussit ainsi Ă  attirer la flotte perse dans un espace oĂč sa supĂ©rioritĂ© numĂ©rique ne sert Ă  rien. Lorsqu’il Ă©numĂšre les qualitĂ©s du gĂ©nie martial, Clausewitz n’omet pas l’entendement. Car mĂȘme si le gĂ©nĂ©ral ne peut calculer, il lui faut rĂ©flĂ©chir et disposer de ses moyens au mieux en fonction du contexte. Clausewitz note que l’usage de la violence n’exclut en rien l’utilisation de l’intelligence chapitre I, 3, bien au contraire, c’est elle qui va permettre d’accroĂźtre la violence. NĂ©anmoins, non seulement on ne peut rĂ©duire la raison Ă  son rĂŽle instrumentale, c’est-Ă -dire qu’elle a aussi un rĂŽle pratique, c’est-Ă -dire d’évaluation des fins, mais en outre on peut penser qu’elle joue un rĂŽle dans le dĂ©clenchement de la guerre ou dans sa fin tout au moins provisoire qu’on nomme paix. DĂšs lors, n’est-ce pas au contraire parce qu’il est un animal raisonnable que l’homme fait la guerre ? En effet, la raison, lorsqu’elle doit Ɠuvrer pour le bien public, peut parfois conseiller la guerre. Lorsque les AthĂ©niens s’élancent contre les Perses Ă  Salamine, le messager rapporte le chant qui est le leur Allez, fils des Grecs ! dĂ©livrez / votre patrie, dĂ©livrez vos fils et vos femmes, / les autels des dieux de vos pĂšres, les tombeaux / de vos aĂŻeux ! c’est pour eux tous qu’il faut se battre ! ». Quel Ă©tait leur choix ? Soit se soumettre aux Perses, soit combattre. Il est clair que la guerre Ă©tait la voix de la raison dans la mesure oĂč elle Ă©tait la solution pour la prĂ©servation de la libertĂ© des citoyens. Quant aux Perses, malgrĂ© la critique qu’Eschyle fait de XerxĂšs par l’intermĂ©diaire de l’ombre de son pĂšre et dĂ©funt roi Darios et sq., il poursuit l’Ɠuvre de son pĂšre et en combattant en GrĂšce, il empĂȘche les Grecs de venir combattre en Perse – ce que finira par faire Alexandre le Grand. C’est pour cela que Clausewitz a raison, quel que soit le statut qu’on accorde Ă  l’idĂ©e de guerre absolue qui trouve une certaine rĂ©alitĂ© dans la guerre d’extermination, de considĂ©rer que la guerre a un sens fondamentalement politique cf. chapitre I, 24. Ce qui le montre c’est que la fin de la guerre est la paix cf. I, 13, c’est-Ă -dire la cessation au moins provisoire des hostilitĂ©s, ce qui prĂ©suppose que la raison des hommes les amĂšne Ă  arrĂȘter la guerre lorsqu’ils estiment que leurs objectifs sont atteints. Il faut alors une Ă©valuation de la raison. De mĂȘme, dans le roman de Barbusse, la rationalitĂ© de la guerre malgrĂ© sa folie, se lit dans l’espoir d’une humanitĂ© enfin rĂ©conciliĂ©e. C’est ce qu’un soldat anonyme exprime Si la guerre actuelle a fait avancer le progrĂšs d’un pas, ses malheurs et ses tueries compteront pour peu. » XXIV L’aube, C’est que la raison ne consiste pas simplement Ă  dĂ©finir le bien. L’opposition du rationnel ou de la raison instrumentale comme calcul des moyens et du raisonnable comme dĂ©termination des fins ne peut mettre de cĂŽtĂ© la question des consĂ©quences de nos actions. Lorsque donc un diffĂ©rend est irrĂ©ductible, la raison, loin d’interdire la guerre, la prescrit. La citĂ© athĂ©nienne Ă©tant sous le coup d’une menace mortelle, l’empire perse quant Ă  lui Ă©tait fondĂ© sur le principe d’une conquĂȘte sans fin. Finalement, c’est bien l’analyse des consĂ©quences et non simplement des fins qui fait que la raison ordonne la guerre. Chacun des États choisit raisonnablement la guerre en visant un accord des fins et des moyens. On peut faire la mĂȘme analyse du point de vue de Barbusse. D’un cĂŽtĂ©, l’empire allemand, le militarisme de Guillaume, d’un autre la rĂ©sistance française, le souci de la libertĂ©. L’opposition entre la France et l’Allemagne, du cĂŽtĂ© français, s’est aussi jouĂ© comme une rĂ©pĂ©tition des guerres mĂ©diques comme en tĂ©moigne le succĂšs Ă  la fin du XIX° et au dĂ©but du XX° de la tragĂ©die d’Eschyle cf. Christophe Corbier La Grande Guerre MĂ©dique essai d'une Ă©tude de rĂ©ception des Perses d’Eschyle dans la France de la TroisiĂšme RĂ©publique, Revue de littĂ©rature comparĂ©e, 2004/3, n° 311. Qui dit conflit politique, dit guerre possible, soutient Clausewitz. S’il faut Ă©carter toute considĂ©ration morale, ce n’est pas pour dĂ©fendre une quelconque apologie de la violence comme le fera Ernst JĂŒnger 1895-1998 dans La guerre comme expĂ©rience intĂ©rieure 1922, c’est plutĂŽt pour que le sentimentalisme moral ne se retourne pas comme soi. Comprendre la guerre dans sa nĂ©cessitĂ© rationnelle dans certaines circonstances, c’est faire comme le caporal Bertrand dans Le Feu qui justifie son engagement par la nĂ©cessitĂ© de dĂ©fendre la patrie II Dans la terre, Nous nous Ă©tions demandĂ© si la guerre remettait en cause la dĂ©finition traditionnelle de l’homme comme animal raisonnable. On a vu qu’elle comportait un Ă©lĂ©ment d’irrationalitĂ©, voire que la raison paraissait y ĂȘtre soumise aux dĂ©sirs de l’homme. Il n’en reste pas moins vrai que dans la mise en Ɠuvre des moyens et surtout dans sa fin politique, la guerre n’est pas Ă©trangĂšre Ă  la raison et ne remet pas en cause la dĂ©finition traditionnelle de l’homme. 2HDQI.
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